Rien que le titre annonce un western! Je vous éclaire: "Once upon a time in the West", film réalisé en 68.


Bref, "Once upon a time in Hollywood" est un véritable chef d'oeuvre truffé de double sens.


Un film soi-disant indigeste par certaines critiques, car il n'a pas été conçu pour les gens qui ne comprennent que les films de Marvel Studios.


RIEN, je dis bien rien n'a été laissé au hasard. Tarantino semble chercher le réalisme à son paroxysme.


Plongé dans une Amérique encore misogyne et raciste, l'auteur nous offre un héros au profil peu flatteur.


Spoiler alert


Le héros est un personnage qui représente la pensée majoritaire d'une société patriarcal, etc...


(Tarantino a choisi de ne pas utiliser d'acteurs afro-américains dans son film pour des raisons évidentes: Tension actuel (Je vous laisse aller voir et écouter le clip de Childish Gambino "This is America")).


Donc Tarantino ne s'est pas gêné de bousculer la vague féministe.


Ce film n'a pas été conçu pour des féministes doté de peu de sens critique, mais pour celles conscientes d'un changement de pensée dans nos sociétés occidentales durant ces 50 dernières années.


Spoiler alert.


Le héros soupçonné d'avoir assassiné sa femme, est acquitté, retrouve du travail comme cascadeur alors que son patron est au courant de son passé meurtrier.


Tarantino a cherché à plonger son spectateur comme si il regardait un documentaire sur Hollywood.


Comme Elvis Presley fut dépassé par Bob Dylan et par la Beatlemania, Rick se trouve dépasser par le nouveau genre Hollywoodien de Dean Martin.


On y vois un acteur flamboyant des années 50, qui se voit obligé de volé sur la dernière vague des spaghettis westerns en Italie, alors qu'aux États-Unis, la mode à déjà bien changé.


Qui d'autre que Leonardo DiCaprio aurait put nous révélé un personnage aussi réaliste que Rick?
Le jeu de cet acteur est fulgurant.
Il nous offre un documentaire sur un plateau d'argent.


L'introduction du film, avec l'interview de l'acteur et de sa doublure, nous offre un aperçu de la suite.


Le spectateur subit le personnage de Rick sous toutes ces formes, le rendant plus humain que nature, et offrant aux spectateurs un réalisme spectaculaire; pierre angulaire de son film.


Rick ne joue rien d'autres que la réalité. Et Cliff la fiction?


Le réalisme du scénario, sa lenteur et son ennuyeuse histoire se trouve totalement inversés à la fin.


Le spectateur est obligé de retourner à la fiction s'il ne veut pas subir les séquelles d'une tel violence. Un véritable panache digne de Quentin Tarantino!


Ce dernier chapitre dépose l'intrigue et nous révèle le véritable héros.


Cliff est représenté ici comme le héros des spaghettis westerns. Insensible, peu émotif et belle gueule, il dégomme la tronche du *(Bruce Lee), impose la peur à la tribu d'Apache(la communauté hippie), et dégomme les méchants indiens à la fin.


(La vague hippie ne fut qu'une mode comme une autre.
Et les jeunes de cet époque, les défoncés, les shootées à la télévision et à l'LSD.
Cet nouvelle mode irrite l'ancienne et c'est bien connu que les hippies se sont souvent retrouvés tabassé ou tué, comme le relate le film "Easy Rider".
Rien d'étonnant que de voir des pseudos hippies massacrés en fin de film.
Rien d'étonnant de voir nos deux protagonistes lavés de tout soupçon, et insensible à la cause hippie.
Comme Jim Morrison était le symbole des "nouvelles tribus amérindiennes", Rick est un symbole du rêve Américain, il dégomme cet vermine apache à coup de lance flamme.
Il faudra attendre les années 90, avec " Dance avec les loups" pour comprendre que les spaghettis westerns étaient malheureusement le miroir d'une pensée sociétale encore enraciné dans la culture. Et oui ça faisait qu'une cinquantaine d'années qu'ils les avaient exterminées ces tribus...)


Le spectateur se trouve comme happé dans un documentaire intime sur un acteur Hollywoodien(Rick), intimement relié à sa doublure qui se retrouve bien évidemment sur la civière pour n'avoir fait que son travail.


Tarantino nous offre un magnifique hommage à ces héros de l'ombre, que sont les cascadeurs.


Je m'attendais à moins de la part de Tarantino, vu l'extraordinaire réussite des "Huits Salopards".


Il ne s'est pas reposé sur ces lauriers.


"Once upon a time" est difficile à digérer; mais si votre estomac réussi à le faire, vous vous trouverez devant un véritable chef d'oeuvre sans commune mesure.


Une perle de plus pour le septième art.


Si vous voulez plus d'informations: https://youtu.be/02hVWk4Sycw

mahran
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le 3 sept. 2019

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mahran

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