J'ai beaucoup aimé ce pur film d'action dans les bas-fonds de Bangkok. La quête du héros n'est qu'une formalité : retrouver une statue vénéré par son village. Partant de ce postulat passe-partout, Tony Jaa va surtout nous montrer ses talents d'artiste martial et c'est difficile de ne pas en être convaincu.
Jamais mis en difficulté à part dans le combat final, chaque coup porté par Tony a l'air aussi réel que douloureux pour ses opposants surtout quand il utilise un bâton. D'ailleurs, je crois que tous les combats sont proposés sans trucage et j'imagine sans peine le calvaire sur le tournage enduré par les figurants corrigés par Tony.
D'autant que chaque coup est magnifié par un ralenti de la part du réalisateur quand ce n'est pas une acrobatie montrée sous trois angles différents. Ça donne un petit côté frime assez rigolo. Comme il s'agissait de son premier grand film, rien de grave en soi que de vouloir sublimer ses prouesses physiques. Elles existent bel et bien. Il n'y a pas tromperie sur la marchandise.
Entre les combats et les insultes proférées par le faux-moine qui va l'aider dans sa recherche, ce n'est que du bonheur.