Au delà du simple aspect film de kung-fu où les mecs se font déboiter la mâchoire à coup de high kick il y'a un vrai message dans Ong-Bak.
C'est d'abord un certain respect pour les traditions cambodgiennes, à l'image de la première scène, celle du concours de la capture d'un drapeau au sommet d'un arbre. Il s'agit peut être d'une invention, ou d'un détournement, mais dans beaucoup de culture des épreuves de ce genre existent. En France sous la forme des mâts de cocagne, très en vogue dans les foires depuis le Moyen-Age. Je vais pas me lancer dans un débat sur la crédibilité de ces traditions. L'important est de noter que ce film oppose une société traditionnel à une société moderne influencée par l'occident.
Le héros est issu des campagnes encore à l'abri de la modernité, que ce soit de ses bons ou ses mauvais côtés. Il doit retrouver une statue sacrée dans son village qui a été volée par des marchands d'art. Sa quête le mène dans la grande ville, un monde dont il ne sait rien et qu'il va apprendre à connaitre sur le tas. Son village tranquille vivant reclus mais en harmonie et opposé à un univers urbain repère de tous les vices.
le film aborde aussi la question du pillage et du trafic d'art dans les pays dits du tiers-monde. Un vrai sujet, pas ou peu traité au cinéma. Même si ici cette question ne sert que de toile de fond, et qu'il n'y ait as de réelle leçon de morale, ceci montre que Ong-Bak est bien plus intelligent que la moyenne des films de Kung-fu. Si on ajoute à ça des scènes d'action particulièrement réussie on obtient un film tout à fait honorable qui remplit ses objectifs, et même un peu plus. Pas de quoi parler de chef d'œuvre, mais au moins un film notable à voir.