Only God Forgives, et encore...
Déja avec Drive, on sentait la pignole, le vide qui habitait ses films, mais il avait le mérite de savoir mettre en scène et de bénéficier d'une jolie photo qui cachait un peu les gros défauts du film. Dans Only God Forgives, ça ne suffit plus. On ne peut plus cacher le jeu monolithique des acteurs (Ryan Gosling en tête= qui sont uniquement là pour prendre la pose et se caser dans le cadre du film pour le rendre plus classe qu'il ne le devrait.
L'escalade de violence, cette histoire banale de vengeance, d'une mère dominatrice, d'un fils pervers et désoeuvré, d'un flic (? enfin je suppose, vu que rien n'est vraiment dit ni suggéré) qui se venge aussi histoire de faire justice (plus ou moins), ça ne mène à rien. C'est flou, on ne sent aucun but dans ces longues minutes où soit il ne se passe rien, soit tout est dans l'excès.
Le méchant torture un mec avec des baguettes puis va se faire un karaoké avec des mecs qui le regardent de façon stoïque.
La mère part dans une discussion devant la copine de son fils en comparant les pénis de ses deux enfants.
Le fils s'imagine dans des décors rouges se faire couper ses mains pour... pourquoi au fait?
C'est la grande question du film... pourquoi? Pourquoi cette branlette, où est-ce que ça a mené? Quel était le but du film? Qu'a-t-il voulu dire, exprimé, à part déballer son portfolio de photos? Pour un tel jeu d'acteurs et une histoire aussi vide de sens, autant qu'il se reconvertisse dans de la photo.
J'attendais pas grand chose, mais je pensais pas perdre autant mon temps. Une belle éjac faciale de la part du réalisateur.