Je ne suis pas un spécialiste de Refn (Pusher et Bronson sont dans les tuyaux) mais j'ai comme l'impression d'avoir vu une transition. Le film est beau. Lumière, couleurs, construction des plans, c'est assez extrême mais que c'est beau ! L'histoire a en revanche nettement moins d'intérêt : Un histoire de vengeance dans la mafia des bas-fonds de Bangkok et une tragédie familiale que kifferait Freud. Les événements s'enchaînent de manière un peu mécanique et à vrai dire, ils ne m'ont pas captivé. Les personnages sont trop minces pour donner corps aux enjeux familiaux et pour qu'on s'intéresse à eux. Sur ce plan, c'est vraiment dommage. Reste l'ambiance du film. Une ambiance forte, froide, poisseuse, fondamentalement violente (quelques scènes assez dures). Sans que je sache trop pourquoi, je ne m'y suis pas retrouvé et j'ai parfois eu l'impression de ne pas comprendre ce qui se passait devant mes yeux ou de ne pas avoir de place dans cet univers. Une transition donc ? Oui car Only God Forgives semble être précisément le milieu du segment [Drive – The Neon Demon]. On abandonne la narration d'un récit et l'on se dirige vers une abstraction centrée sur l’esthétique. Dès lors, si c'est la direction que prend Refn, que nous réserve-t-il dans le futur ?

Konika0
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le 24 août 2020

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