Only God Forgives par XavierChan
Noirceur absolue du propos, atmosphère ultra-violente sous opium, arène de non-droit à ciel ouvert, onirisme de la mise en scène et karaoké façon jeune cinéma d'Apichatpong Weerasethakul, Only God Forgives fait naître de sa lenteur sa plus grande brutalité.
Reste que, même si le film est un formidable exercice de style pour NWR, sorte de Guerrier silencieux transposé à Bangkok photographié par le chef opérateur d'Eyes Wide Shut, il aurait très bien pu être réalisé par Pen-Ek Ratanaruang, lequel officiait déjà dans le polar noir avec Last Life in the Universe et Vagues Invisibles, le côté clinquant et cette faculté à se regarder filmer un "nouveau" Drive" en moins.