Only God Forgives par FrankyFockers
Déjà, il faut savoir mon aversion totale de Drive, navet incroyablement surestimé, et, plus encore, celle que je porte à l'endive Gosling, qui est tout sauf un acteur, et dont je n'arrive pas à comprendre comment on peut lui confier un rôle. Sachant cela, j'attaquais le dernier film des deux neuneus avec beaucoup d'a priori négatifs. Même si c'est loin d'être un bon film, c'est plutôt une bonne surprise dans le sens où c'est quand même beaucoup mieux que Drive. Déjà on ne voit quasi pas l'endive (qui était dans chaque plan de Drive), qui doit ici prononcer deux phrases à tout casser. Ensuite, il y a Scott Thomas qui bouffe l'écran, dans un de ses meilleurs rôles depuis longtemps. Bon, ça ne fait pas un film. Mais ce qui est appréciable ici, c'est que Refn semble enfin assumer ce qu'il est. Je n'ai pourtant vu que deux films, mais ça suffit aisément à comprendre que c'est un cinéaste symboliste, poussant l'utilisation du symbole à l'extrême, et malheureusement avec des portées adolescentes et masturbatoires. Ce qui est bien ici, c'est qu'il accepte totalement ça. Les scènes du film ne sont que des symboles les uns après les autres, baignant dans le sur-signifiant et ornées avec une esthétique très marquée, une obsession de la symétrie et une caméra circulaire. L'une succède à l'autre. ça ne parle pas ou presque, mais ça défile vite. Le film dure moins d'1h30, Refn n'a rien à dire du tout à part cette bête histoire de vengeance et cet Oedipe si voyant qu'il en retourne à l'origine, mais au moins ça passe vite, et la construction de l'ensemble est presque originale, même si on a quand même l'impression d'assister à un défilé de clips vidéos ou de spots de pub : Pas de sens, juste du symbole bien neuneu, afin que ça imprime durablement la rétine.