Only God Forgives par Ryve
Nicolas Winding Refn n'est vraiment pas un réalisateur comme les autres. On ne ressort jamais normalement d'une séance d'un de ses films. Certes on peut ne pas apprécier le film en lui même, mais on ne peut lui nier un talent cinématographique impressionnant.
Ainsi, après un Drive excellent, transformant une histoire somme toute classique par un film original et prenant, il nous remet le couvert avec Only God Forgives. Seulement ici c'est différent.
Pour ce qu'on retrouve de pareil, on a déjà Ryan, qui ici encore nous délivre une très bonne performance. Malheureusement il ne s'exprime pas beaucoup et joue un personnage très froid. On aura donc du mal à s'identifier à lui.
Mais surtout, nous retrouvons tout le talent de metteur en scène de Refn. Il prouve absolument qu'il en a dans le pantalon et pas qu'un peu. A aucun moment on remarque une faute de goût ou une baisse de régime dans la réalisation. Tout est calculé, pensé, retourné et repensé, rien n'est laissé à la légère.
Qui plus est, la bande sonore est merveilleuse. Le plus parfait exemple est au moment du combat, totalement électrisant.
Pour ce qui est différent, c'est la partie de l'histoire. Alors que Drive partait d'un simple pitch, celui-ci est beaucoup plus perché. Un mix entre vengeance et sorte de mafia thaïlandaise. Et c'est bien là le problème, je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire qui ne m'a pas intéressé.
Alors oui, tout peut être magnifique à voir, à entendre, mais si l'on ne s'intéresse pas au contenu, on n'aura pas envie de repasser une seconde fois.