Only God Forgives par Le Cinema du Ghetto
Only God Forgives est dans la continuité du cinéma de Nicolas Winding Refn, suite logique d’une réflexion sur l’homme et sa foi face à son existence.
La démarche est identique depuis le prisonnier ultra-violent de Bronson (2008) en passant par le guerrier tout droit sorti de mythologie nordique dans Valhalla Rising (2010) pour terminer par des héros plus modernes dans Drive (2011) et Only God Forgives. Tous les personnages principaux des films de Refn adoptent le même comportement stoïque, silencieux, impassible, inexpressif, traduisant les difficultés qu’ils éprouvent à vivre dans leurs mondes. Au sein de ces personnages il y a la mythologie, le divin et si les époques ainsi que les comédiens divergent, leur malaise est quant à lui identique.
Concentrons nous sur les personnages intéressants, Julian Hopkins (Ryan Gosling) et Chang (Vithaya Pansringarm). Chang représente la vengeance. Père d’une jeune fille et mari d’une femme probablement assassinée, il se bat contre la violence par la violence. Protégeant sa fille contre toute forme de violence et notamment du commerce sexuel, pratique très présente en Thaïlande, il incarne le dieu vengeur. Il rend la justice et condamne, selon sa loi et à sa manière. Le fait qu’il soit policier c’est à dire défenseur de l’ordre public, s’assurant de faire respecter la loi et l’ordre n’est donc pas un hasard. Julian, personnage plus énigmatique, est à l’opposé de Chang. L’un a perdu la foi, l’autre la cherche. Le personnage incarné par Ryan Gosling est à la recherche d’une réponse existentielle, réponse qu’il espère trouver dans la foi et dont il espérait se rapprocher en tuant son père, (je ne m’attarderai pas sur le complexe d’Oedipe hormis pour signaler le fait qu’il accentue la dimension mythologique du film), et réponse qu’il espère trouver à l’intérieur du corps de sa mère, au commencement.
La suite ici : http://lecinemadughetto.wordpress.com/2013/05/22/only-god-forgives-2013/