Tout était là pour faire un film de qualité, à la hauteur de Pusher. Ce personnage de Julian est parfait, en éternel perdant, impuissant et constamment humilié. La photographie est à couper le souffle, avec des cadres à la lumière parfaitement maitrisée. Une ville nocturne, aux luminaires languissants, une jungle urbaine constamment en guerre. Voilà où ça bloque vraiment : cette idéologie hollywoodienne de la vengeance éternelle, cette loi du Talion, que Justice doit être faite est de plus en plus présente dans ce type de cinéma. Une idéologie de plus en plus visible, d'autant plus que le scénario ne brille pas par son originalité. Du coup, ces déjà-vus masquent totalement la psychologie et la photographie du film qui passent au 2nd plan. Et seul reste cette idéologie de la vengeance à tout prix, que les USA rependent sur la Terre entière.