Nous disparaissons. Avec nous l’eau qui nous compose, l’air que nous respirons, la beauté qui nous nourrit. L’astre brillant dont nous ne connaîtrons pas le son, au-dessus de nos têtes pâles, nous regarde finir. L’insipide et la bêtise rongent nos organes fragiles, et le lent écoulement de bile noire que nous inspire encore nos faibles échos pour la pureté, pleure en dedans et nous mène titubant, vers la dernière aurore. Seuls les amants seront épargnés. Doucement, dans la torpeur de Detroit ou de Tanger, dans les avions ou les accords des guitares passées, parmi les vers du grand Marlowe, sans se battre ni prier, seuls les amants seront épargnés.
PamélaR1
8

Créée

le 15 juil. 2014

Critique lue 315 fois

4 j'aime

1 commentaire

Paméla Ramos

Écrit par

Critique lue 315 fois

4
1

D'autres avis sur Only Lovers Left Alive

Only Lovers Left Alive
VesperLynd
7

Je t'aime mélancolie ♪♫

L'immortalité est une plaie. Adam ne le sait que trop bien. Ce vampire reclus (et fan de bonne musique faut pas déconner), observe depuis des siècles la lente déliquescence du monde qui l'entoure...

le 26 janv. 2015

123 j'aime

13

Only Lovers Left Alive
pierreAfeu
5

Beau, beau, beau et chiant à la fois !

Cette histoire de vampires n'est évidemment qu'un prétexte. C'est l'immensité du temps qui intéresse Jarmusch, la musique, l'amour peut-être. En vrai romantique resté bloqué au XIXe siècle, cultivant...

le 23 févr. 2014

101 j'aime

9

Only Lovers Left Alive
guyness
6

Vampire des sens

Entrer dans un film de Jarmusch en contemplant tour à tour une Supro, une Hagstrom, une Silvertone (ampli dans le flycase !), une Gretsch modèle Chet Atkins et une vieille Gibson’'she' de 1905,...

le 4 mars 2014

83 j'aime

26

Du même critique

There Will Be Blood
PamélaR1
5

Critique de There Will Be Blood par Paméla Ramos

Quelque chose a du m'échapper. Formellement parfait, brillamment interprété, le film me laisse pourtant rapidement de côté, dans l'impossibilité de parvenir à cerner les personnages (cynisme, pureté,...

le 20 juin 2012

10 j'aime

Django Unchained
PamélaR1
3

Critique de Django Unchained par Paméla Ramos

"Quentin, sérieux, va faire du sport" et arrête de nous éclabousser gratuitement avec ta fascination pour la violence d'ado boutonneux pré-Columbine doublée d'une haine de toi sordide. Cesse de...

le 19 janv. 2013

8 j'aime

3

La Civilisation du poisson rouge
PamélaR1
8

Sortir du bocal

[Essai, Grasset, juin 2019] Le poisson rouge, d’après des études sérieuses que je renonce à aller vérifier, bénéficierait d’une attention à ce qui l’entoure de 8 secondes. Le millenial, cet être...

le 6 août 2019

5 j'aime