Il m'aura fallu attendre plus de quarante ans pour voir cette œuvre des année soixante-dix et tenté de comprendre ce qui pousse tout un chacun à considérer Orange Mécanique comme le grand film. Et ? Je me suis sérieusement ennuyé.
Je n'ai rien à dire sur Kubrick en particulier. Quant au film ? Le thème est intéressant, très, j'irai lire le bouquin avec plaisir. Son portage au cinéma fait-il le poids, je n'en sais rien tant que je n'ai pas lu l’œuvre originale (à suivre) donc).
Cependant le parti pris manichéen, le sur-jeu des acteurs, le kitsch, l'ancrage seventies en font un film assez moyen. Je ne juge aucunement des qualités du réalisateur, seulement de l'impression d'ensemble et du résultat. Qu'on ne me parle pas de plan-séquences, ou de miction parfaite entre image et musique. Quand c'est bon, le résultat parle de lui-même.
Et désolé pour les aficionados: le sexe et la violence, ce n'est pas l'esthétiquement correct filmé par Kubrick. La vie en marge de la société n'a rien à voir avec la bande de gamins menée par Alex (Macolm MacDowell) et ses gentils copains. Le docteur maboule n'est pas si terrible que ça dans le genre violence institutionnelle. Le politique est peut-être le seul crédible (quoi qu’outrancier). Seul le gardien de prison criard m'a fait sourire, on le dirait sorti d'un sketch des Monthy Python's.
Alors, un grand film ? Pour l'époque peut-être. Il fallait ouvrir des portes, mettre du sexe à l'écran, du sang, de la bagarre, de l'internement et de la brisure d'âme. Mais quarante ans plus tard tout cela est grotesque et me fait un poil grincé les dents quand je vois tant d'applaudissements.