Un ressac violent comme une Orange Mécanique
Cette oeuvre transcende le récit d'où elle est tirée. Oublions les thématiques propre à Anthony Burgess, individualisme exacerbé, culte du désir, violence comme langage et regardons ce que Kubrick en a fait. Il a, grâce à cette épopée vulgaire, trouvé le cadre de son obsession : le but de l'humanité est de s'asservir elle-même. Kubrick transcende Burgess en dénonçant avec insistance l'illusion de liberté des sociétés modernes occidentales. L'excès de tout, la déliquescence morale, la déculpabilité sociale, la démission de l'autorité, le spectacle politique, l'explosion de la cellule familiale ne sont que les symptômes d'une liberté sociale anarchique. La fin de la transgression et l'adoration des idoles montrent combien Kubrick avait peur d'un monde sans Dieu.
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