''L'histoire d'un jeune homme qui s'intéresse principalement au viol, à l'ultra violence et à Beethoven...''

Kubrick réalise en 1971 son 9ème long métrage, qui s'inscrit dans une série d'oeuvres éclectiques. Adapté du livre d'Anthony Burgess '' L'orange mécanique'', le film raconte l'histoire d'Alex Delarge, adolescent victime d'une société brutale. Il fait une critique des méthodes plus que douteuses de l'Etat britannique envers les jeunes criminels comme Alex.

Loin d'une apologie de la violence (certains le pense à tort), Stanley Kubrick choisi d'esthétiser celle-ci. Le film est, en effet, un mélange esthétique de plusieurs arts :
- La littérature : Ecrit à la première personne du singulier, on retrouve dans le film ''notre humble narrateur'' en voix off.
- Le théâtre : Trois scènes du film sont, effectivement, très théâtrale. D'abord au début du film, Alex et sa bande de droogs se battent avec un autre ''gang'' du même style dans un vieux théâtre délabré. La scène commence par le spectacle d'un viol d'une jeune fille offert pas la bande de Billy Boy dont Alex et ses droggs sont spectateurs. Un peu plus loin dans le film, Malcolm MacDowell nous offre une autre version théâtrale d'un viol en dansant sur air de Gene Kelly ''Sigin'in the rain''. Enfin, le final pourrait être la scène de présentation de notre nouveau Alex à la fin de son traitement. Ce dernier doit subir deux épreuves afin de présenter à un public les résultats du traitement Ludovico destiner à ''guérir'' les jeunes criminels de leur violence.
- La musique : Mélomane, Kubrick apporte toujours une certaine rigueur dans le choix de ses musiques. Après ''Ainsi parlait Zarathoustra'' de Strauss, c'est la 9ème symphonie de Beethoven qu'il choisit pour Orange Mécanique. Symphonie adorée d'Alex Delarge. Il ajoute aussi la très belle ''gazza ladra'' de Rossini à sa BO. Bande Originale revisitée au goût du jour par Wendy Carlos.

En plus de tout ça, il faut ajouter le regard photographique et filmique du génie qui font du film, une oeuvre incontestée du cinéma.

CharlineF
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le 24 déc. 2011

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