L'affiche du film orné les couloirs du métro londonien, lors de mon séjour dans cette belle ville anglaise. J'attendais sa sortie en France, avec impatience, surtout que j'apprécie énormément James McAvoy. Mais je dus me rendre à l'évidence, le film ne franchira pas la Manche, malgré son casting et de bonnes critiques. Mais après son visionnage, je ne suis finalement pas si déçu, de sa non sortie dans les salles françaises.

Bruce Robertson (James McAvoy) est un policier dénué de morale, narcissique, vulgaire, pervers, obscène, décadent, névrosé, alcoolique, manipulateur et cocaïnomane. Il convoite le poste du boss, en compétition avec tout ses autres coéquipiers. Un asiatique est assassiné par une bande de jeunes voyous blonds décolorés. Il hérite de l'affaire et sa résolution, doit l'amener à succéder à son boss.

Le show James McAvoy, ressemble à celui de Jude Law dans l'ennuyeux "Dom Hemingway". Un personnage provocateur, dans un film britannique, qui est en fait une production britannique/suédoise/allemande/belge/américaine, ce qui nous permet de se retrouver lors d'un séjour en Allemagne, des plus clichés et laborieuse. Tout tourne autour de notre héros, même si le film commence avec sa femme Shauna MacDonald, une beauté en porcelaine, aussi sensuelle, que fade.
On va suivre James McAvoy rire, pleurer, vomir, se branler, boire, baiser, insulter, sniffer, frapper, etc.... Il le fait bien, mais un peu en vain. On passe sur l'enquête qui ne sert presque à rien. On oscille entre le rire et l'ennui. Enfin le rire, on va dire un semblant de sourire crispé, sauf si la vulgarité à l'excès et répétitive, vous met en joie. Faussement provocateur, réellement trop long et vide.
Fort heureusement, il y a Eddie Marsan. Il est magnifique avec ses doubles foyers, en homme soumis et soporifique. Avec la drogue et l'influence de James McAvoy, il va se lâcher et nous offrir de délicieux moments, même s'ils sont trop brefs, car je vous le rappelle, c'est un show McAvoy.
Adapté d'un roman d'Irvin Welsh, dont "Transpotting" fût une réussite. On est loin du même résultat, Jon S. Barid n'étant pas Danny Boyle, surtout au niveau du scénario. C'est dommage, car les vingt dernières minutes, prouvent que cela aurait pu faire un bon film, si le réalisateur ne s'était pas focalisé sur les le sexe et la drogue, un peu de profondeur dramatique, n'aurait pas fait de mal. Certes, on devine assez facilement les événements qui vont se dérouler, même si j'ai été un peu surpris.
Jamie Bell, Jim Broadbent et Imogen Poots, n'apportent pas grand chose. Ils servent de faire valoir, même si la dernière a une bonne scène avec James McAvoy. Celui-ci s'en sort plutôt bien, mais s'il est souvent dans l'excès, jouant en force, sans aucune subtilité, noyé dans la débauche de son personnage. Tout comme les standards rock/pop qui comblent les vides scénaristiques, le volume à fond, pour nous garder éveiller.

Dans la même veine que "Dom Hemingway", légèrement plus intéressant, par le biais dramatique, un peu plus recherché, mais cela reste ennuyeux. Le cinéma Britannique, a ses qualités et ses défauts, il a le mérite de ne pas se mettre de barrières, mais se laisse parfois trop aller. Les excès du personnage, comme scénario, c'est trop léger, pour me captiver pour une histoire inexistante.
easy2fly
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le 24 août 2014

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Laurent Doe

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