Comme on ne change pas une équipe qui gagne, j’ai décidé de refaire un comparatif. (Je ne vois pas en quoi j’ai gagné quelque chose à faire ça mais passons ^^).
Et oui, j’aime les comédies romantiques. Pourquoi ? Parce qu’elles dépeignent une réalité inatteignable et qui sent bon les bains chauds à l’eau de rose. Tout simplement parce que j’ai besoin de rêver et que pour moi les scénarios de comédie romantique sont de la pure fiction.

Alors, il me prend, il y a une semaine de ça, de regarder Orgueil et préjugés, l’adaptation par Joe Wright du célèbre roman de Jane Austen et le seul film (avec Domino) dans lequel Keira Knightley n’a pas l’air de surjouer comme un clown du cirque Zavata.
Mais voilà, hier soir, j’ai regardé Le journal de Bridget Jones avec des amis, lui aussi un adaptation tirée du roman de Helen Fielding avec une Renée Zelweger et un Hugh Grant fantastiques.

Mais pendant le film, quelque chose nous à frappé, comme un air de déjà vu. Toutes les comédies romantiques se ressemblent plus ou moins me direz vous mais là, c’était plus fort que ça.

Un petit résumé des films :
Dans Orgueil et Préjugés on suit la famille Bennet, une famille qui est loin de faire partie de la haute bourgeoisie et qui à 5 filles : Jane, Elisabeth, Catherine, Mary et Lydia. Le but de madame Benett est de marier ses cinq filles avec des hommes ayant une bonne condition pour leur permettre de vivre correctement (Ah, les films d’époque et cette vision romanesque de la femme…)
Tout commence lorsque Monsieur Bingley, un riche jeune homme, arrive dans le coin et donne un bal. La famille est invitée et pendant le bal, Jane et le Mr Bingley se plaisent particulièrement. Elizabeth (je pense que le deuxième prénom de Keira est Elizabeth ou qu’elle devrait arrêter de jouer dans des films d’époque, au choix) quand à elle, tente de danser avec le ténébreux monsieur Darcy (riche lui aussi, ne faisons pas les choses à moitié) qui la remet bien proprement à sa place en disant qu’il n’aime guère danser. Il y a une scène ou il insulte les manières des femmes de la région.
Pendant ce temps, Mr Collins, le cousin des filles Bennet qui est amené à hériter de leur domaine, vient les voir car il cherche à prendre femme parmi une de ses cousines. Il jette d’abord son dévolu sur Jane mais Jane est quasiment promise à Monsieur Bingley.
Il assiste à un bal avec les filles Collins et y invite Elizabeth à danser.
Mr Collins choisi alors de demander Elizabeth en mariage. Elizabeth s’y refuse et s’enfuit en courant, elle est poursuivie par ses parents. Sa mère, qui voit déjà ses deux ainées mariées, tente de la convaincre d’accepter la proposition de Mr Collins. Elizabeth se retourne alors vers son père le suppliant de l’aider, qui lui répond qu’a l’issu de ce choix, un de ses parents ne lui adressera plus la parole : sa mère si elle n’épouse pas Mr Collins, et lui si elle l’épouse. Elle refuse donc la proposition de Mr Collins avec le soutien de son père.
Mr Collins choisi alors d’épouser, Charlotte Lucas, la voisine des sœurs Bennet.
Les sœurs Bennet font la rencontre de Mr Wickham, un officier, en froid avec Mr Darcy. Il entretient des rumeurs à propos de Mr Darcy qui pousse Elizabeth à avoir encore davantage de préjugés sur lui (eh comme dans le titre !).
Jane et le Mr Bingley passent du temps ensemble mais Caroline Bingley, la sœur de Mr Bingley, le convainc de rentrer à Londres, elle estime que Jane n’est pas assez bien pour lui.
Jane se rend à Londres chez son oncle et sa tante dans l’espoir de voir Mr Bingley. Pendant ce temps, Elizabeth, se rend chez Charlotte et Mr Collins à proximité de la propriété de Lady Catherine de Bourg (la tante de Mr Darcy). Elle revoit Monsieur Darcy mais est désagréable avec lui car elle lui attribue l’échec du mariage de sa sœur avec Mr Bingley.


Cependant, Mr Darcy étant tombé amoureux d’elle, il demande Elizabeth en mariage tout en dénigrant sa position sociale et en lui révélant presque qu’il s’agit d’une honte pour lui de demander sa main. Elle refuse alors sa proposition en lui expliquant qu’elle ne pourra jamais épouser un homme qui à mis fin à l’histoire de sa sœur et qui a mal traité Mr Wickham.
Pour s’expliquer Mr Darcy écrit une longue lettre à Elizabeth lui expliquant qu’il n’était pas sur des sentiments de sa sœur pour Mr Bingley et qu’étant son ami, il à préféré l’en éloigner. De plus les agissements et comportements de la famille Bennet n’avais pas donné une pensée favorable de Jane. Au sujet de Mr Wickham, il lui explique comment il à séduit sa sœur pour profiter de son héritage et le dilapider en jeu d’argent.
Elizabeth est obligée de revoir son jugement, sans pour autant révéler ce qu’elle sait à Jane. Lydia demande à faire un voyage avec le régiment de Mr Wickham et Mr Bennet le lui accorde contre l’avis d’Elizabeth.
Elizabeth part en voyage avec son oncle et sa tante et se laisse convaincre de visiter la demeure de Mr Darcy pendant son absence.
Elle tombe sur Mr Darcy en pleines retrouvailles avec sa sœur et découvre un homme aimant et aimé. Elle découvre même que Mr Darcy à parlé d’elle à sa sœur.
Cependant, elle apprend que Lydia s’est enfuie avec Mr Wickham et doit rentrer le plus rapidement possible chez elle. Une fois rentrée et alors que tout le monde est parti à sa recherche, la famille apprend par lettre que Lydia et Wickham ont été retrouvés par Mr Darcy et qu’il les a forcé à se marier. Mr Darcy est aussi intervenu auprès de Mr Bingley pour qu’il demande finalement Jane en mariage. Demande que Jane accepte.
Le soir même, Lady Catherine de Bourg, vient voir les Bennet chez eux dans le but de parler à Elizabeth. Elle sait que son neveu veut l’épouser et lui défend d’accepter car sa condition n’est pas appropriée à son neveu. Elizabeth lui répond avec le même tempérament dont elle fait preuve habituellement. Elle finit par accepter la demande en mariage de Mr Darcy et convainc son père de la laisser se marier.

Le scénario n’est pas si compliqué mais les personnages sont nombreux et il se passe des tas de choses différentes.


Passons à Bridget maintenant.
L’histoire commence alors que Bridget est invitée chez sa mère à diner pour le premier de l’an. Bridget à 32 ans, est célibataire, fume comme un pompier, boit comme un trou, à un embonpoint certain et travaille dans une maison d’édition.
A cette fête, sa mère essaie de le faire rencontrer Marc Darcy, avocat trentenaire, fraichement divorcé d’une asiatique (je n’ai pas compris pourquoi on précisait ça).
Bridget essaie vaguement de faire la conversation au beau Marc Darcy mais il porte un pull avec un renne qui n’est pas vraiment attirant. Ils échangent quelques mots mais le courant ne passe pas. Quand la mère de Marc lui demande pourquoi il ne sortirait pas avec Bridget il répond clairement (et très distinctement) qu’il n’est pas intéressé par une femme célibataire, trentenaire, qui boit comme un trou, fume comme un pompier et s’habille comme sa mère. (Référence aux vêtements que Bridget avait enfilés pour faire plaisir à sa mère).
Bridget passe alors un cap. Elle décide de perdre du poids, de fumer moins et de raconter sa vie dans un journal.
Elle nous présente un peu les gens qu’elle côtoie dans son travail en insistant sur Daniel Cleaver, son patron beau comme un dieu et terriblement sur de lui qu’elle pense aimer en secret. C’est alors qu’elle reçoit un mail de Mr Cleaver, un mail plutôt explicite sur la taille de sa jupe. S’ensuit alors un échange pendant lequel la jupe de Bridget est l’excuse à toutes les métaphores les plus abouties.
Daniel finit par inviter Bridget à diner. Nous offrant alors la scène du dilemme de la culotte. Le string est certes plus seyant pour ce genre de situation mais la culotte gaine lui permettrait d’atteindre la situation dans laquelle le string devient seyant.
Bridget entame donc une relation avec Daniel. Bien qu’il ne réponde jamais quand elle lui avoue qu’elle l’aime, elle profite de sa relation. Un jour, Daniel lui raconte que Marc Darcy à couché avec sa femme.
Un jour alors qu’ils devaient se rendre à une fête « Pasteurs et catins » avec sa famille, Daniel lui explique qu’il doit rentrer à Londres pour le travail et use d’une foule d’arguments convaincants, allant même jusqu’à la faire culpabiliser. Bridget se rend donc seule à la fête, qui finalement n’était pas déguisée. N’étant pas prévenus, Bridget et son père se retrouvent déguisés.
Son père est déprimé car la mère de Bridget est partie avec un présentateur de téléachat pour être son assistante.
A son retour à Londres, Bridget décide de passer voir Daniel pour lui faire une surprise. Là, elle découvre qu’il la trompe depuis le début avec une américaine qui travaille dans la même entreprise.
Bridget passe par une phase de dépression mais se ressaisit. Elle quitte son emploi en fanfare en humiliant Daniel au passage et commence un emploi en tant que présentatrice télévisée. Elle commence par s’humilier en public mais redresse sa carrière grâce à l’aide de Marc qui lui offre l’exclusivité de l’interview de son client.
Alors qu’elle est invitée chez des amis trentenaires pour un diner, elle se retrouve autours de la table avec des couples. Les autres se moquent d’elle et font des réflexions sur les trentenaires célibataires. Alors qu’elle s’apprête à partir Marc lui dit qu’il l’aime bien malgré ses défauts.
Plus tard, alors qu’elle cuisine pour son repas d’anniversaire, Marc débarque à l’improviste et l’aide à cuisine pour ses amis. Ils passent une bonne soirée tous les cinq jusqu’à ce que Daniel débarque lui aussi à l’improviste pour tenter de reconquérir Bridget.
Pour enfin régler le problème « Daniel », Marc décide de provoquer Daniel. Ils se battent dans la rue. Ses amis sont en faveur de Marc mais elle leur explique qu’il à couché avec la femme de Daniel.
Bridget finit par repousser ses deux prétendants et va voir ses parents, déprimée. Ses parents se retrouvent et lui propose d’aller à une fête chez les Darcy pour y voir Marc. Elle refuse jusqu’à ce que sa mère lui raconte une histoire sur le divorce de Marc Darcy. Elle lui explique que son meilleur ami de l’époque, un certain Daniel Cleaver, avait couché avec sa femme et qu’il les avait surpris.
Bridget change alors d’avis sur Marc et décide d’aller à la fête pour lui avouer ses sentiments. Mais elle apprend que Marc s’en va à New-York et qu’il va se marier avec une de ses collègues. Bridget essaie de le retenir en s’humiliant devant toute l’assistance mais finit par rentrer à Londres.
Là-bas, Marc vient la voir et lui explique qu’il renonce à New-York pour elle. Bridget, heureuse, court dans sa chambre pour enfiler des sous-vêtements sexys mais Marc tombe sur son journal et sur les passages peu sympathiques qui le concernaient. Il quitte l’appartement et Bridget, désespérée, lui coure après en sous vetements sous la neige. Elle le retrouve dans une librairie en train de lui acheter un nouveau journal. Ils tombent dans les bras l’un de l’autre.

Malgré leurs époques différentes on peut relever un certain nombre de points communs entre ces deux films.

Tout d’abord on suit à chaque fois des jeunes femmes célibataires et qui cherchent l’amour. Cependant la comparaison entre Bridget et Elizabeth ne s’arrête pas là. Pour son époque, chacune d’elle est une femme affirmée et qui n’a pas les manières que l’on attend d’elle. Quand Bridget fume comme un pompier et boit comme un trou, Elizabeth, elle, n’excelle en rien : ni la musiques, ni la poésie etc. Pour leurs pairs elles sont toutes les deux considérées comme n’étant pas convenables.

Mais, malgré leurs défauts, leurs mères respectives cherchent à les marier avec l’homme le plus riche et le plus respectable qu’elles connaissent. Quand la mère de Bridget lui demande de faire la conversation à Marc Darcy, la mère d’Elizabeth n’hésite pas à l’abandonner avec Monsieur Collins pour qu’il fasse sa demande.
Il est vrai que Madame Bennet est capable de trouver pléthore de prétendants pour Elizabeth quand cet aspect est seulement supposé dans Bridget Jones, puisqu’on comprend que la mère de Bridget n’en est pas à son coup d’essai avec Marc Darcy.

Dans le scénario, Elisabeth et Bridget ont chacune des sentiments pour le mauvais garçon au début. Convenances obligent, Elizabeth avoue seulement à sa sœur que Mr Wickham lui plait mais ne va pas plus loin. Bridget, libération de la femme oblige, couche avec Daniel Cleaver et croit même être amoureuse de lui. Aussi chacune, à sa façon, tombe dans le piège du mauvais garçon.

Le mauvais garçon, parlons en ! L’histoire du mauvais garçon est celle qui selon moi révèle le plus les similarités entre les deux histoires. Chacun des mauvais garçons raconte une histoire biaisée sur un de leurs méfaits pour se faire passer pour le héros de l’histoire.
Ainsi Daniel Cleaver annonce haut et fort à Bridget que Mark Darcy à couché avec sa femme et qu’il en a eu le cœur brisé alors que c’est la situation inverse qui s’est produite.
Mr Wickham fait preuve d’un peu plus de finesse en expliquant que Mr Darcy lui à refusé l’héritage qui lui revenait de droit par jalousie.
Dans les deux histoires, les jeunes femmes croient les mauvais garçons de bonne foi et adhèrent à leur discours, ce qui leur donne donc des préjugés sur les bons garçons.
Mais la vérité finit par être révélée aux jeunes femmes. Dans Orgueil et Préjugés c’est Mr Darcy qui révèle la vérité sur Mr Wickham dans la lettre qu’il adresse à Elizabeth. Dans le Journal de Bridget Jones, c’est la mère de Bridget qui lui raconte comment s’est terminé le mariage de Mark Darcy.

Dans chacune de ces histoires, une femme se dresse entre l’héroïne et le bon garçon. Dans Orgueil et Préjugés, c’est d’abord la sœur de Mr Bingley qui semble intéressée par Mr Darcy puis c’est ensuite Lady Catherine de Bourg qui essaie d’empêcher Elizabeth d’épouser Mr Darcy. Coté Bridget, c’est la collègue avocate de Mark Darcy qui fait même annoncer qu’ils vont se marier.

Bien sur dans les deux aventures les deux jeunes filles finissent avec le bon garçon, comédie romantique oblige.

Enfin, dans les deux histoires, le bon garçon s’appelle Darcy. Mr Darcy dans Orgueil et Préjugés, grand, ténébreux et riche. Marc Darcy dans Le journal de Bridget Jones qui est lui aussi grand, ténébreux et riche. (Si Helen Fielding me dit qu’elle n’a jamais lu Orgueil et Préjugés je pense qu’elle se fout légèrement de ma gueule).

Enfin, les deux héroïnes racontent leurs aventures à l’écrit. Bridget dans son journal intime et Elisabeth dans les lettres qu’elle envoie à sa sœur.

Vous l’aurez compris, selon moi, Bridget Jones c’est Orgueil et Préjugés remis au goût du jour. Je n’accuse personne de plagiat et le scénario d’une comédie romantique obéit toujours aux mêmes règles. Je considère ces deux films comme très bons et une nouvelle fois tirés de livres. (achetez vous des bibliothèques !)
Erica_Jacks
7
Écrit par

Créée

le 18 août 2014

Critique lue 509 fois

Erica Jacks

Écrit par

Critique lue 509 fois

D'autres avis sur Orgueil & Préjugés

Orgueil & Préjugés
Silverleaf
1

Pauvre, très pauvre Elisabeth

J'ai été horrifiée par cette adaptation, moi qui suis une fan acharnée du bouquin d'origine, mon livre de chevet favori et mon anti-déprime le plus efficace. J'avais adoré l'adaptation de la BBC,...

le 24 sept. 2010

35 j'aime

5

Orgueil & Préjugés
Before-Sunrise
7

Matthew McFade

Film de minettes par excellence sur SC, je me suis laissée tenter par Orgueils et Préjugés, pour deux raisons. La première c’est Keira dont j’ai vu une douzaine de films et que j’apprécie beaucoup...

le 31 mai 2013

22 j'aime

2

Du même critique

Lucy
Erica_Jacks
3

Lucy, c’est moi, je sais, il y a des films comme ça…

Alors bon, ben, Lucy. Essayons d’en faire un résumé : Lucy est une jeune femme, certains diront étudiante, moi je dirais qu’il faut pas déconner non plus. Scarlett est loin d’avoir la gueule d’une...

le 18 août 2014

4 j'aime

2

Sous les jupes des filles
Erica_Jacks
6

Certains hommes, aussi, portent des jupes

Sous les jupes des filles rassemblent beaucoup d'actrices très connues et qui portent littéralement le film. Réalisé par une femme, interprété par des femmes, sous les jupes de filles est un film...

le 11 juin 2014

4 j'aime

Le Mystère Henri Pick
Erica_Jacks
4

Martine à la bibliothèque

En Bretagne, il existe une mystérieuse bibliothèque qui regroupe des manuscrits jamais publiés. Un collectionneur les a rassemblé ici dans l’espoir qu’ils soient lus et qu’ils intéressent un éditeur,...

le 2 juil. 2019

2 j'aime