Mouais... Pourtant, sur le principe j'adhérais totalement : plonger LE récit classique par excellence dans un univers où les personnages seraient aux prises avec des zombies me paraissait réjouissante, à défaut d'être très sophistiqué. Mais bon, c'est là où l'on se rend compte qu'une bonne idée ne suffit pas, loin s'en faut, à faire un bon film. N'ayant pas lu le roman j'éviterais de faire une quelconque comparaison, n'empêche : très loin du spectacle fun et défouloir auquel je m'attendais, « Orgueils et Préjugés et Zombies » s'avère être un divertissement poussif, au rythme qui l'est tout autant et où la mayonnaise ne prend que très rarement, la faute également à un travail d'écriture clairement insuffisant dans le scénario comme les dialogues. Que c'est mou ! Cela manque régulièrement de verve, de piquant, d'audace...
Moi qui pensais que Burr Steers, loin de ses réalisations insipides avec Zac Efron, en profiterait pour se lâcher : que nenni ! Alors que les différents protagonistes sont parmi les plus importants de la littérature mondiale, leurs échanges sont régulièrement fades, oscillant entre humour et gravité, échouant aux deux niveaux. Maintenant, peut-être apprécie t-on mieux lorsque l'on a bien en tête le classique de Jane Austen en tête, ce qui était peu mon cas. De plus, même s'il n'est pas très bien exploité, le casting a une certaine tenue : Lily James est charmante, Matt Smith livre une prestation savoureuse et Sam Riley trouve souvent le ton juste, bien que manquant un peu de prestance pour un tel rôle. On peut trouver ça amusant dans le meilleur des cas, quelques scènes évitant la débâcle, mais pour ceux espérant un spectacle déjanté jouant à fond de l'opposition entre ces deux registres contradictoires, la déception risque d'être brutale. Vous voilà prévenus.