Pour commencer je n'ai pas du tout aimé le premier Ouija sortit en 2014 (peut être que j'expliquerais tout ça dans une critique sur ce film).
Réalisé par Mike Flanagan, on sent que ce dernier à une maîtrise de la mise en scène et du visuel qui est intéressante. Il évite à son film des clichés vu et revu et propose pendant la première demi-heure une ambiance plutôt posé où il présente cette famille, avec le caractère de chacun : la mère de famille montant avec ses deux filles des arnaques pour payer le loyer, Paulina la fille aînée qui reste sceptique face à l'utilisation de la Ouija et qui passera de personnage/spectateur à héroïne et Doris, la benjamine dont l’innocence et une certaine curiosité à vouloir contacter l'esprit de son père, la mettra très vite au centre des évènements paranormaux.


Le film ce centre sur ces trois personnages féminins et nous offre avec chacune un point de vu et une vision différente.
Si on se base sur le point de vu d'Alice (la mère) on a l'histoire d'une femme, veuve, élevant ses filles et tentant par des fausses séances de spiritismes de payer le loyer. En achetant une Ouija et en commençant à assister à quelques évènements surnaturels, elle va l'utiliser pour approfondir les séances et avoir plus de clients. Hélas les ennuis vont très vite arriver.
Le point de vu de Lina est différent : elle ne croit pas en ce spiritisme et refuse de participer à la première expérience Ouija entre Doris et leur mère au milieu du film. Lina est une adolescente qui veut vivre sa vie et s'éloigner de ces "arnaques". Pour elle, la planche Ouija n'est qu'un jeu. Mais elle finira par comprendre que non. Au fur et à mesure que les événements paranormaux se font de plus en plus fréquents, elle essaiera de comprendre ce qui se passe.


La fin est terrible, puisque qu'elle tue Doris en voulant arrêter les entités diaboliques. En cousant la bouche de sa petite soeur, cela fait à la fois écho au cauchemar de Lina dans la salle de bain, mais aussi un écho inversé avec Doris possédée ouvrant une bouche extrêmement grande. La bouche ouverte laisse échapper les voix (et donc les esprits malfaisants) tandis que celle fermé les retient prisonnier.


Doris représente l'innocence détruite par une force démoniaque. Elle pense pouvoir communiquer avec son père, et ne se rend pas compte que ce qui est avec elle est un esprit qui lui veut du mal. On ressent beaucoup de pitié pour cette enfant qui va devenir un portail :


En effet, comme dit précédemment, Doris est comme un portail qui laisse échapper par sa bouche les esprits (les voix). Lors du climax, Lina va donc fermer se portail et va donc tuer sans le vouloir sa soeur. Contrairement à Lina qui en restant éloigner à la planche Ouija à sut se protéger, Doris est tombée dans le piège avec impossibilité de remonter. Quand Lina sera interné, on termine le film sur l'esprit de Doris qui s'approche d'un médecin. Désormais Doris est devenu l'une de ces voix, tandis que Lina l'utilisatrice de la Ouija.


Le film propose la thématique du jeu et des dangers de ce que certains peuvent provoquer. On peut évoquer par exemple Hellraiser avec sa boîte/puzzle qui se révèle bien plus qu'un simple jouet, mais un véritable objet surnaturel.
On y trouve aussi la thématique de la famille prise dans des événements étrange comme ce fut dans L'Exorciste, Hellraiser ou plus récemment Conjuring 2 sortit lui aussi en 2016.


Les acteurs sont excellents surtout Lulu Wilson dans le rôle de Doris. La jeune actrice livre une incroyable performance étant à la fois attachante et à la fois terrifiante (le monologue où elle décrit au petit copain de Lina l'effet que ça fait d'être étranglé vivant est un des moments les plus terrifiants du film).


Mike Flanagan livre Ouija : Les Origines, une oeuvre intelligente, qui mérite d'être découvert. Son ambiance rappelle les films des années 70. Une perle.

hellraiser
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le 20 juin 2017

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