* Meryl

- Meryl a épousé Klaus pour pouvoir partir au Kenya
- Meryl est assez insupportable
- Meryl est invivable
- Meryl est égoïste
- Meryl boude
- Meryl se sent seul
- Meryl rencontre Robert
- Meryl tombe malade à cause de Klaus
- Meryl veut "éduquer" les enfants noirs et les assimiler à sa culture
- Meryl dilapide son argent
- Meryl s'emmerde
- Meryl tombe amoureuse de Robert
- Meryl se sent encore plus seule
- Meryl divorce de Klaus
- Meryl sort avec Robert
- Meryl perd Robert
- Meryl retourne dans son pays

* Klaus

- Klaus n'en a rien à foutre de Meryl
- ...Ni vraiment de Robert
- Klaus aime la chasse
- ... et dilapider l'argent des femmes qu'il épouse
- Klaus a un sourire narquois
- Klaus n'a pas d'état d'âme
- Klaus est plutôt cool dans le fond

* Robert

- Robert a des cheveux blonds qui scintillent au soleil
- Robert est un chasseur au coeur gros comme ça, comme quoi on peut tuer des bêtes et être super cool
- Robert est indépendant
- Robert est libre
- Robert est un peu africain
- Robert aime bien Meryl
- ... Moins quand elle l'emmerde à faire sa grosse glu pimbêche et totalitaire
- Robert aime bien les nouvelles technologies, voitures et avions
- Robert a toujours un bon mot à dire pour boucler une conversation


Bon...
J'ai un rapport très particulier avec ce film, je l'avais vu tout petit, et je me souviens qu'il m'avait impressionné, mais je n'en avais gardé aucun souvenir très précis. Je sentais bien qu'à la revoyure, je déchanterais.

Parce que bon 2h40 de Meryl Streep, il faut avoir les nerfs solides( bien que le film réussisse à ne pas être chiant).
Ensuite, il faut réussir à ingérer le traitement "film classique hollywoodien", qui ne passe plus chez-moi.

Quand je vois le traitement d'une histoire pourtant tout aussi romantique chez Ivory avec "Chaleur et poussière", dans un cadre tout aussi exotique (l'Inde), tout finit ici par me sembler faux, formaté, fabriqué, sage, parfaitement calibré.

Il y a de superbes images, de superbes décors, une des plus belles BO de tous les temps (John Barry est un génie), c'est une vraie fresque hollywoodienne.. Et pourtant rien, encéphalo totalement plat, aucune émotion (même si le film présente l'avantage de n'avoir aucun pathos, et de décrire ses personnages subtilement), et j'ai même envie de dire : Pas de couilles! Tout est trop convenu, trop prévisible, trop gentillet..

Il faudrait un peu plus de violence (des émotions, ou même physique), un peu plus d'ambiguïté, un peu plus de souffle, qu'on perde cette satanée impression d'être installé tranquillement sur des rails.

C'est tellement académique, tellement guindé, que je n'ai rien ressenti.. A chaque mort de différents personnages clés, je n'en avais absolument rien à foutre, c'est quand même assez dingue... Moments émouvants qui se transformaient chez-moi en indifférence la plus totale mêlée à un certain agacement (certains passages sont lourds).

2H40 de Meryl Streep donc.. J'avoue que je ne comprends pas, ça me dépasse même que des types, dans cette histoire, puissent tomber amoureux d'une femme pareille. Elle est affreuse, insupportable, invivable.
Et puis, sa voix.. Elle essaye de prendre un accent danois, mais ça m'a plus donné l'impression d'entendre une attardée qui avait du mal à articuler.. le "I've got a farm in Africa" en imitant une vieillarde à l'accent de danoise attardée, répété une quinzaine de fois m'a vraiment fait souffrir...

Même Robert, oui il est charismatique, oui il a la classe;.. Mais il ne fait rien.. Il est planté, il lâche quelques punchlines, il part, il revient... bon..

Le seul que j'ai vraiment apprécié, c'est Klaus Maria Brandauer, parce que justement le type est sain, il n'en a rien à carrer de Meryl, ni de Robert, du coup je me suis un peu identifié à lui, même s'il a un petit côté gros bâtard, Pollack n'en a pas fait un méchant stéréotypé hollywoodien, ni même un méchant tout court. C'est un opportuniste qui n'est pas amoureux d'une casse couilles, je trouve son personnage plutôt honnête du coup.

Enfin l'Afrique, l'Afrique est quasiment inexistante dans ce film (en dehors des plans de paysages assez incroyables, mais qui auraient tout autant leur place dans un reportage pour national geographic), elle fait presque de la figuration, et sur 2H40 de film c'est quand même regrettable..
Et puis bon mettre sur le même plan, l'émancipation d'une femme, et l'émancipation des africains, je trouve ça assez contestable...

Un film bizarre donc, un produit hollywoodien qui à mon sens sonne faux, parce qu'il y manque de la brutalité, de la sauvagerie, parce que tout est trop calme, presque aseptisé, mais en même temps un film subtil sans les clichés typiques du genre.
Et finalement un beau souvenir d'enfance, mais très flou, que je n'aurais peut-être pas dû revoir.

Créée

le 11 juil. 2013

Critique lue 826 fois

11 j'aime

1 commentaire

KingRabbit

Écrit par

Critique lue 826 fois

11
1

D'autres avis sur Out of Africa (Souvenirs d'Afrique)

Out of Africa (Souvenirs d'Afrique)
Rawi
10

La ferme Africaine

Out of Africa est une adaptation de plusieurs nouvelles et les mémoires de Karen Blixen auteure danoise dont Le dîner a déjà fait l'objet d'un film avec Stéphane Audran. Une riche danoise, trahie par...

Par

le 8 avr. 2014

44 j'aime

9

Out of Africa (Souvenirs d'Afrique)
Samu-L
8

"Telle est la vie des hommes. Quelques joies très vite effacées par d'inoubliables chagrins. "

Combien de fois avons nous regardé ce film ensemble? Des dizaines de fois sans doute. Un enfant peut-il vraiment aimer Out of Africa? Moi en tout cas, j'aimais ce film, parce que je le regardais...

le 9 mai 2022

26 j'aime

10

Du même critique

Les 8 Salopards
KingRabbit
8

Peckinpah Hardcore

Le film va diviser... Encore plus que d'habitude pour du Tarantino, mais sur le plan moral essentiellement, là où les précédents Tarantino décevaient également sur la forme, avec des films...

le 25 déc. 2015

259 j'aime

26

Batman & Robin
KingRabbit
9

Pourquoi j'aime (sincèrement) "Batman et Robin"

Je vois bien ce petit jeu qui consiste à se moquer plutôt méchamment et bassement de ce film en tournant en dérision tous ses côtés un peu débiles volontaires ou non. Mais j'aime vraiment bien Batman...

le 16 juin 2013

162 j'aime

25

Battle Royale
KingRabbit
7

Souvenirs de collège

Je me souviens, il y a une douzaine d'années, quand je n'étais qu'un collégien d'1m57, de la salle de perm, à la cour, jusqu'aux couloirs étroits menant au réfectoire, se murmuraient avec insistance...

le 8 sept. 2013

119 j'aime

5