Véritable thriller westernien futuriste, Outland est une petite merveille qui a à peine vieilli. Située sur une colonie minière d'une des lunes de Jupiter, l'intrigue nous entraîne dans l'investigation minutieuse et perdue d'avance d'un shérif spatial enquêtant sur une mystérieuse série de suicides présumés dans ladite base. Face au laxisme de ses supérieurs et au refus d'obtempérer des habitants de la lune, notre shérif solitaire va devoir faire des pieds et des mains pour élucider ces soi-disant suicides et surtout rester en vie...


C'est donc sur cette sobre mais brillante base que se trame l'histoire imaginée par Peter Hyams (Capricorn One), avançant progressivement vers l'inévitable. Et si le film ne regorge pas de scènes d'action ou de batailles interstellaires, il possède cependant un suspense à toute épreuve et une tension palpable du début à la fin. Le scénario nous entraîne dans cette colonie minière de l'espace où, dans la constante obscurité, les habitants tentent de s'échapper de leur vie monotone et dénué de lumière en travaillant sans relâche, allant au bar ou se tapant des prostituées. Une vie parallèle à celle (apparemment) paradisiaque de la Terre. Et c'est dans cet effort de justice et de droiture que notre héros, campé par un Sean Connery au top de sa forme, va essayer d'empêcher cette série de décès seyant si bien à l'entreprise minière.


De questions sans réponses en menaces de plus en plus lourdes, la tension va crescendo dans cet univers métallique de toute beauté, bien inspiré par les intérieurs du Nostromo d'Alien, allant jusqu'à un final palpitant où, tel un vieux western, notre héros seul contre tous va affronter une ribambelle de sbires sans pitié dans les méandres de la base obscure. Se focalisant sur son intrigue, Hyams ne livre pas un film de science-fiction mais plutôt un véritable thriller aux décors futuristes dont les éléments technologiques ne servent qu'à replacer la situation dans un autre contexte. Ainsi, avec son thème universel mis en scène avec brio et porté par une interprétation haut de gamme, Outland reste un must en la matière à (re)découvrir sans tarder.

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6

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le 1 avr. 2019

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