Pacific Rim par Poulpix

Pacific rime avec ... avec... non, ça ne mérite même pas une bonne vieille vanne facile offerte sur un plateau avec ce titre. Pourquoi? Parce que ce film est d'une paresse qui ne mérite pas de ma part plus d'effort.

Ne vous méprenez pas, je ne tombe pas de haut: je ne m'attendais à rien d'autre en fait... La bande annonçait la couleur (gros robot rouillés tapant de gros lézards tout lents), et la période (estivale) ne dissimulait pas les véritables intentions (on vend facile les grosses prod un peu décérébrées).

Dès lors, je ne vais pas critiquer le genre lui-même (adaptation de cet godzilunivers si japonais) mais l'inacceptable écriture - ou plutôt absence d'écriture - qui le rend insipide au possible: tout commence avec un résumé accéléré des événements afin de nous plonger directement dans cet univers futuriste où les grosses bestioles ont débarqué depuis un moment pour mettre le boxon sur les côtes du pacifique (autant dire qu'en Europe, en Afrique ou sur les cotes brésiliennes, on se fout un peu de ce qui se passe). Ce choix n'apporte rien de bon, le film devenant ultra linéaire (combat robot Vs "monstre catégorie 3 - monstre catégorie 4 - monstre catégorie zzzz").

Les personnages sont ultra clichés au possible, et bien sûr sans le moindre développement sérieux sorti des grosses ficelles habituelles (le frimeur, la timide, les russes staliniens, les chinois spécialistes en arts martiaux etc). Je vous le dis de suite: c'est absolument insupportable!

Juste pour ces raisons, à quoi sert Guillermo del Toro? un nom qui vend encore un peu plus de ce pop corn dégoulinant de caramel... n'importe quel tâcheron d'Hollywood aurait pu se charger de la manifeste commande des studios américains, en respectant le cahier des charges dans lequel le scénario n'avait aucune place.

Il nous reste donc que les combats. Et c'est aussi là que le bât blesse: certes, les effets spéciaux sont en général très bons (même apocalyptiques et jouissifs par moment) mais ces fichus robots font plus penser à ceux de Transmorfers (l'horrible plagiat du malheureusement fameux studio The Asylum - qui vient de pondre Atlantic Rim...) qu'à ceux de Transformers. Ces derniers sont peut être trop ultra speed mais tellement plus fun...

Doté d'un scénario plat et linéaire, sans personnage un poil développé, sans acteur charismatique (on a droit à Ron Perlman, ce qui dit tout), se contentant d'effets spéciaux, on a donc le cliché du blockbuster estival qui ne vous offrira rien d'inoubliable.

Kinote: 3/7 ou 4.5/10