Si le premier film Pacific Rim, signé Guillermo Del Toro, était quelque peu perfectible sur le fond, il se montrait néanmoins impressionnant sur la forme, délivrant un spectacle visuel absolument grandiose. Ce que cette suite ne parvient malheureusement jamais à faire. Pas particulièrement inventive, la mise en scène de Steven S. DeKnight peine en effet à proposer de véritables moments de cinéma. Certes, l’action est plutôt plaisante, et bien exécutée d’un point de vue strictement technique, mais l’ensemble paraît cependant bien fade, au contraire du premier volet qui disposait, lui, d’un supplément d’âme appréciable. Le plus gros problème du long-métrage vient toutefois davantage de son scénario. Incohérent et insipide, celui-ci échoue quasiment dans tout ce qu’il entreprend. Les personnages, tout d’abord, sont tous plus clichés les uns que les autres, et ne bénéficient d’aucun développement intéressant. Il suffit de voir la trajectoire dramatique du héros pour s’en rendre compte. Le récit, ensuite, s’avère d’une banalité affligeante, simplifiant à outrance tout ce qui faisait le charme de l’univers. Enfin, les enjeux sont également très légers, rendant l’histoire très peu prenante émotionnellement. Finalement, avec le recul, l’un des principaux/seuls atouts de ce Pacific Rim – Uprising réside certainement dans sa dimension artistique. Sans faire des étincelles, le film se révèle effectivement très satisfaisant sur le plan technique (effets spéciaux, photographie…).