On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre...

Faire une suite à Pacific Rim sans Guillermo Del Toro, c'est comme proposer une pizza après une entrée au caviar. Le réalisateur mexicain préférant quitter le navire par manque d'idées créatives, restant tout au plus producteur pour la forme, nous nous retrouvons devant la séquelle classique où le fils d'un précédent personnage prend la relève et fait face, aux côtés de nouveaux personnages, à une nouvelle menace menaçant la Terre.


Sans tourner autour du pot, Pacific Rim Uprising est un copié-collé d'Independence Day Resurgence. Ni plus, ni moins. Similaire sur énormément de points, des personnages aux enjeux dramatiques, l'originalité n'est pas de mise ici (elle ne l'était d'ailleurs déjà pas dans la suite de Roland Emmerich). Plus soft, au casting plus jeune et au scénario encore plus cartoonesque, le long-métrage ne propose concrètement rien de neuf si ce n'est un combat entre Jaegers, ces robots géants ici tous plus fantasques les uns que les autres.


Bien plus influencée encore par Evangelion et même le jeu vidéo Zone of the Enders, la direction artistique s'avère catastrophique, le remplaçant de Del Toro étant ici Steven S. DeKnight, issu de la télévision et n'ayant à son actif que quelques épisodes de la série "Angel" et le pilote du reboot de "Daredevil" par Netflix. Désormais exposés en plein jour, les combats s'enchainent et se ressemblent, prétexte à un scénario poussif et débile. Le premier film ne brillait pas de son intelligence et parvenait à proposer un spectacle dantesque et décomplexé servi par une mise en scène maîtrisée et des idées à chaque plan.


Écrit par quatre scénaristes quasi-inconnus (dont DeKnight et l'auteur de la trilogie du Labyrinthe), le long-métrage n'arrive jamais à être dynamique, drôle ou même émouvant, la mort d'un personnage emblématique étant ici balayée avec une nonchalance effrayante. Sauvé de la case direct-to-DVD grâce à son budget conséquent (merci la Chine), Pacific Rim 2 est l'exemple typique de la suite opportuniste confiée à n'importe quel yes-man souhaitant faire ses preuves au cinéma.

Créée

le 9 avr. 2019

Critique lue 200 fois

1 j'aime

Critique lue 200 fois

1

D'autres avis sur Pacific Rim: Uprising

Pacific Rim: Uprising
Frédéric_Perrinot
2

Machine à sous (Spoilers)

Sortie en 2013, le premier Pacific Rim avait su plaire aux critiques grâce à sa lettre d'amour généreuse au Kaiju Eiga et l'ampleur de la mise en scène de Guillermo del Toro. Le film n'a pas été un...

le 25 mars 2018

49 j'aime

3

Pacific Rim: Uprising
WallydBecharef
2

Je vous le raconte pour vous éviter de vous infliger ça

Pour être honnête, je n'arrive pas à me souvenir, là, de la dernière fois où je me suis senti autant insulté devant un film. J'y ai même réfléchi pendant 2h, vu que c'était plus intéressant que ce...

le 21 mars 2018

31 j'aime

13

Pacific Rim: Uprising
L_Otaku_Sensei
8

Une "mécha" bonne suite !!

ENIFIN !!! Ah là là, "Pacific Rim: Uprising"....mais qu'est ce que je l'ai attendu avec méga impatience cette suite !! Je n'ai malheureusement (et honte à moi !!) pas découvert "Pacific Rim" premier...

le 23 mars 2018

16 j'aime

31

Du même critique

Wonder Woman 1984
MalevolentReviews
3

Tant qu'il y aura des hommes

Toujours perdu dans une tourmente de décisions visuelles et scénaristiques, de décalages et de tonalités adéquates, DC Comics se fourvoie une nouvelle fois dans un total manque de cohésion et par...

le 26 déc. 2020

67 j'aime

6

Dune
MalevolentReviews
5

L'Épice aux étoiles

Attendu comme le Messie, le Dune nouveau aura été languissant avec son public. Les détracteurs de Denis Villeneuve s'en donne à cœur joie pour défoncer le produit à la seule vue de sa bande-annonce,...

le 18 sept. 2021

43 j'aime

5

Kaamelott - Premier Volet
MalevolentReviews
5

Les prolongations

Il l'a dit, il l'a fait. Plus de dix ans d'absence, dix ans d'attente, dix ans de doute, une année de retard à cause de la pandémie. Kaamelott a marqué la télévision, de par son ampleur, son aura...

le 20 juil. 2021

39 j'aime

10