Critique de Palo Alto par LuluCiné

Ne soyons pas médisant, car après tout Sofia a su s'affranchir de son père en créant son propre style et ses sujets de prédilection que sont l'adolescence et l'ennui. Alors que la famille donne de bons artistes on serait en droit de découvrir Gia Coppola sous un nouveau jour, offrant une autre étoile dans l'arbre généalogique.
Sauf qu'il faut tout de même avouer qu'on est poussé vers ce film surtout parce qu'il dégage une aura à la Sofia. En effet, il est indéniable qu'on retrouve les mêmes thèmes et la même façon de filmer. Mais ce qui fait qu'on suit Sofia vient d'un petit truc en plus (des vierges transis sous le poids de la mère, deux âmes américaines perdues au Japon, une reine insouciante sous le poids des traditions...) qui fait qu'on suit le parcours de ses personnages désœuvrés.
Les personnages tendent à être touchant, Teddy et April qui se cherchent sans jamais pouvoir s'approcher complètement ; une adolescence lourde à porter et des figures adultes pas assez exemplaires. Du coup on erre avec ces jeunes, obligés de s'amuser avec le sexe et l'alcool pour tromper leur ennuis. J'ai eu du mal à m'identifier où même à prendre part aux petits problèmes des uns et des autres. L'ennui que dégage le film ne m'a guère happé puisqu'il m'a ennuyé.
Même si on suit les ados, ce n'est pas pour autant qu'ils donnent un sens au film en se cherchant désespérément une route à suivre. Peut-être ai-je grandi aussi et que je suis à la recherche d'autre chose ?
Mais sans pour autant dire que le film est mauvais, ce qu'il n'est pas, il n'a pas su m'embarquer... J'en suis la première déçue.