Avant toute chose, je me sens obligé de donner un minimum de détails sur ce que je vais appeler l’environnement du film. Je dis un minimum, mais je vais rapidement me rendre compte qu’au final ce sera plus long que ce qui ne rentre pas dans ce cadre-ci. Comme cela m’arrive régulièrement, diront ceux qui me connaissent. Fuck it.

Palo Alto, le grand bâton (arbre par extension, je vois venir avec vos arrière-pensées salasses), est la ville de naissance de James Franco. Ce monsieur californien a écrit des nouvelles semi-autobiographiques. Trois d’entre elles ont été adaptées pour donner ce film qu’il a produit et dans lequel il joue un second rôle. Du côté de la réalisation, Gia Coppola, 27 ans, petite-fille de Francis Ford, nièce de Sofia (et Roman). Giancarla n’a pas connu son papa Gian-Carlo, mort à 22 ans dans un accident de bateau conduit par un O’Neal drogué ; alors qu’elle était encore dans le ventre de sa maman, un mannequin. Vous suivez ?

Pour sa première réalisation, Gia a pris pour ses deux acteurs principaux Jack Kilmer, fils de Val, et Emma Roberts, nièce de Julia. Pour Jack Kilmer, il s’agit d’une première. Pour la jolie Emma Roberts, je recommande « It’s kind of a funny story » (2012). Titre français : une drôle d’histoire. Vous pouvez arrêter de lire, j’ai fini les présentations. Quoique du coup, je n’en ai plus pour longtemps, comme annoncé.

Dans le cas étrange où vous n’auriez pas lu le synopsis, Palo Alto c’est le Virgin Suicides moderne. Oups. Désolé, je suis tellement interloqué devant les dernières réalisations de Sofia Coppola que je cherche une remplaçante, c’est humain, non ? Ceci dit, on retrouve grossièrement les mêmes thématiques et une ambiance musicale proche. Initialement, je reniflais l’absence totale de créativité et un énième exposé sur le mal être des ados. A mon grand plaisir, Palo Alto a évolué dans la catégorie « pas une pâle copie ». Il y a dans ce film une forme de puissance. A condition de se laisser porter, on en ressort dans un état que je ne pense pas avoir connu depuis The perks of being a wallflower (Le monde de Charlie, 2013). Quel état ? Bonne question…
Alban_Croc
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le 10 nov. 2014

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Alban Croc

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