L'envers de Woodstock

Nous sommes en 1971, Jerry Schatzberg sort Panique à Needle Park montrant à travers le film l'univers des junkies dans un quartier de New York et profitant surtout par là pour montrer une jeunesse totalement désabusée et perdue alors que l'Amérique est en proie à la guerre du Vietnam et toujours en pleine crise entre les partisans et les opposants.

Le film est surtout l'occasion de découvrir un acteur qui va se révéler au monde entier, à savoir Al Pacino. Associé à Kitty Winn qui remportera le prix d'interprétation féminine au festival de Cannes, les deux acteurs explosent l'écran.

Panique à Needle Park, c'est l'envers du décor de Woodstock, les déchets des drogues dures, la descente aux enfers de ces gens pour toujours trouver de la drogue, les moyens mis en place pour y parvenir entre vols et prostitution.

Schatzberg décrit cet univers de manière presque documentaire dans ce qui est bien une oeuvre de fiction. Le cinéaste pose surtout la question de savoir si un échappatoire semble possible pour les deux personnages tant la chute aux enfers semble ne jamais s'arrêter. Un meilleur avenir est-il possible ? Schatzberg ne répond pas vraiment à la question mais les deux protagonistes ne semblent pas avoir de solution devant eux.

Le propos perd malgré tout de sa force au fur et à mesure que le film avance. Trop long, un brin répétitif, Panique à Needle Park n'en est pas moins une oeuvre dérangeante.