Papillon par Jérôme Richenauer

En général, je ne suis pas très fan de films de prisonniers. Enfin ce n'est pas totalement vrai: Je n'ai rien contre, mais peu sont ceux à avoir réussi à me captiver assez. Mais voilà : Dustin Hoffmann et surtout Steve McQueen. Henri Charrière, dit "papillon" à cause de son tatouage, est déclaré coupable de meurtre dont il se clame innocent et se retrouve enfermé dans un bagne de Guyane française. Il se liera d'amitié avec Louis Delga, un faussaire. Papillon, aidé de son ami, aura pour obsession de tout faire pour s'évader. Le film retranscrit assez bien l'ambiance: pesante, crade, moite et chaude. La première partie peut être considérée comme une dénonciation des méthodes d'incarcération. Brutalité, meurtre, maltraitance... Il ne fait clairement pas bon vivre dans le bagne. Puis, au fur et à me sure, cet aspect est relégué au second plan, laissant place aux différents stratagème pour s'évader, dirigeant le film vers le genre aventure. Durant presque 2h30, le film pourtant arrive bien à gérer son rythme, sans perte de rythme où de grosses longueurs, et les acteurs sont magistraux, entre Hoffmann, avec ses lunettes et son air aux abois et McQueen, doté d'une volonté inébranlable. Excellent film.