Son Paradis, c'est Jésus. Anna Maria, pauvre dame seule s'est mise en tête d’évangéliser les immigrés. Avec sa statue de la vierge à la main elle arpente les couloirs d’appartements, sonne chez les gens et les incite à prier. Après l'amour que les "sugar-mamas" étaient parti chercher au Kenya dans son précédent film, c'est à un autre paradis que s'attaque Ulrich Seidl : la religion. Et comme dans Paradis : Amour il conclue son film en prouvant que la religion n'est pas un refuge et en aucun cas un paradis.
Une fois encore Maria Hofstätter se soumet complètement aux désirs un peu cinglé de son réalisateur. Ulrich Seidl n'a aucun répit pour son actrice et encore moins pour son pauvre personnage qu'il se plait à ridiculiser et à faire souffrir. Si les méthode du pessimiste réalisateur autrichien sont un peu radicales -son cinéma étant très brut, dénué de tout artifice et nous mettant face à ce piteux spectacle- on doit avouer que le résultat est probant. Mais peut-être aussi un peu misanthrope malheureusement.

Ulrich Seidl s'annonce comme le réalisateur le plus pessimiste de la terre, avec sa trilogie il montre toutes les tares des Autrichiens (et pas que) et se montre fataliste. En deux films il a prouvé que ni l'amour ni la foi peut nous rendre heureux. Alors il nous reste l'espoir ? C'était sans compter sur le dernier film au titre, on s'en doute, toujours aussi ironique : Paradis : Espoir.
JimAriz
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le 4 mai 2013

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