Ce film raconte l’histoire d’une dévote, particulièrement extrémiste dans sa pratique de la foi. C’est donc tout en lenteurs et en scène plus ou moins dérangeantes (la femme qui parcourt tout son appartement à genoux en répétant : « il faut prier la Vierge », ou cette même femme qui se flagelle devant un crucifix ou porte encore le silice, ou encore qui fait du porte à porte pour convertir, notamment en essayant d’imposer parfois son point de vue, etc…)… le tout contrebalancé par de trop rares scènes de simple beauté (la femme qui s’émerveille à regarder et écouter la nature, de belles prières).
Il s’agit d’une vision plutôt doloriste de la religion que je ne partage pas, difficile de croire que le réalisateur a lui-même voulu convertir qui que ce soit avec des scènes aussi crues et pénibles. A moins qu’il ait voulu au contraire critiquer (voire ridiculiser…) ces chrétiens radicaux. J’ai du mal à trancher. Je me suis dit aussi que peut être le but était de faire une fiction de l’histoire de Job revisitée : voilà une femme pleine de foi, dont Dieu est fière. Et le diable lui demande : et si on lui ramène son mari, qui va lui pourrir la vie au centuple ? Et si dans son porte à porte on ne met que des alcooliques, des violents, etc…
Quoi qu’il en soit, c’est un film assez glauque et la morale de l’histoire est loin d’être évidente.
Aptiguy
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le 4 mars 2014

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