Peut-on faire deux fois le même film et espérer que ce soit bien à chaque fois ? John Carpenter a prouvé que oui, en faisant de son diptyque sur Snake Plissken les deux faces d'une même pièce. Paranormal Activity 2 c'est exactement cela, le talent en moins.
Le début est assez rigolo. L'exposition dure à peine quelques minutes et l'intrigue est lancée dans la foulée. On sent que le réalisateur voulait arriver rapidement à ces phases d'attente passionnantes qui se concluent sur une porte qui claque. On prend quand même le temps de nous expliquer raison de la présence des caméras, dont la logique surprend, par rapport au reste du film. Les différents membres de la famille sont quant à eux bien clichés mais ils ont le mérite de ne pas être insupportables et d'agir avec un minimum de bon sens (du moins je le pensais jusqu'à ce que je vois que les parents laissent leur berger allemand dormir seul dans la chambre du nouveau né).
En dehors de cela, il n'y a pas grand chose à signaler puisque l'ensemble décalque toute la médiocrité du premier sans réfléchir. Il ne se passe strictement rien, si ce n'est comme je l'ai déjà dit des portes qui claquent et des lumières qui s'allument toutes seules. Si encore ces petits effets étaient au service d'une quelconque tension, mais même pas (ou plutôt toujours pas). Le film compense alors avec des scarejumps, certainement la pire manière de provoquer une réaction chez le spectateur. Il y en a bien un qui sort un peu du lot, mais les autres sont extrêmement prévisibles, soit parce qu'il sont annoncés sans subtilité, soit parce qu'ils sont directement repris du précédent opus.
Ce n'est pas ce nouvel épisode qui sortira la saga du fond du trou. Les quelques bonnes idées (faire du chien un vrai personnage, le fait que l'histoire se déroule en parallèle du premier volet) sont balayées d'un revers de main pour faire place au cliché et à l'ennui. Notons que le film avoue sa propre connerie en intégrant une caméra à vision nocturne qui donne une image... verte, et non bleue. Tant d’honnêteté, ça mérite des applaudissements.