J'aurai fréquemment pensé aux jeux vidéo Resident Evil en visionnant cette énième resucée de la franchise Paranormal Activity avec son scénario naïf et ultra référencé qui ne s'encombre pas trop de toute idée de vraisemblance. Même environnement rural archaïque et obscurantiste qui laisse libre cours à tous les fantasmes citadins. Même positionnement en vue subjective - 1ère et 3ème personne - également. Mais là on n'a pas de paddle pour diriger l'action. On doit juste se coltiner l'imbécilité des protagonistes, coincé dans une cinématique sans fin et sans grand intérêt. L'oeil caméra en seul témoin fut à un moment donné (Blair Witch et Paranormal Activity premier du nom) probablement un défit, il est désormais un boulet. Les personnages sont toujours à se trimballer avec leurs GoPros, même quand la mort les menace (pires qu'un voyageur RATP avec son smartphone), ça passe difficilement. Ca touche tellement ses limites que parfois on ne sait plus qui peut bien tenir encore la caméra (séquence de la fille confrontée à sa mère).
On sent que les auteurs derrière ce nouveau volet n'ont pas une grosse culture de l'épouvante, sorti de leurs consoles. Leurs moyens sont limités et ils se résignent le plus clair du temps à recourir paresseusement au jump scare pour tenter de filer la frousse. C'est quand même la marque des bons à rien. Les acteurs sont standards, c'est à dire qu'ils inspirent assez d'indifférence pour qu'on ne se soucie pas de leurs statistiques de survie. Ce qui conduit à contempler le spectacle avec d'autant plus d'ennui.
La seule avancée, c'est que désormais comme M. Tout le monde a domestiquement les ressources pour filmer en HD, on ne se sent plus le besoin de nous infliger une photo approximative comme au début de la série. Maigre consolation qui ne change rien au problème d'inspiration.
Conseil : Revoir ou découvrir Midsommar.