Généralement, je suis le genre de spectateur à être assez d'accord avec l'avis général - à quelques exceptions près, je vous l'accorde.
Mais pour Parasite...
Non, là, je ne comprends pas tout cet engouement !
Je ne vais pas m'embêter à résumer tout le film, je pense que c'est assez fait. Je passerai aussi sur le gros cliché "les pauvres sont des crasseux malins, les riches sont des pervers à l'allure parfaite". Parce qu'après tout, si c'est pour jouer à ça, autant regarder comment La Vie est un Long Fleuve Tranquille le fait, et bien plus subtilement. J'ai peut-être tendance à oublier l'exagération coréenne, ça doit être ça.
Le pitch, tout comme la BA, donnait vraiment envie. Il y avait de quoi pondre quelque chose de plus profond. Ma déception s'est confirmée au début de la seconde moitié du film, moment du décrochage, sachant que l'on irait pas plus loin dans le clivage entre les deux familles, nous enfonçant alors petit à petit dans un medley de situations loufoques et bien loin du sujet initial. Quel dommage que de ne pas pousser encore plus loin la psychologie de chaque personnage ! Il y avait vraiment de quoi faire, avec de tels backgrounds ! Au lieu de ça, Bong Joon-ho préfère rester en surface des choses et agrémenter le scénario de retournements pas vraiment retournants.
Et pourtant, cette première moitié, j'étais vraiment dedans ! Je n'attendais qu'une chose ; que l'on creuse les relations et les personnalités ! Parce que mine de rien, sur le papier, ça envoyait du bois.
On l'aura compris, dans cette fable des temps modernes jouant sur les clichés comme on les aime (imaginez un instant que ce film soit français, il se retrouverait très vite avec toutes les associations anti-stéréotypes au cul), c'est la loose.
Pour finalement, atterrir brutalement au générique de fin, se disant : "Ah ? Tout ça pour ça ? Okay."
Ben ça sera sans moi.