Un voyage inattendu et pleins de tendresse

Je me laisse très facilement emporter par ce genre d'oeuvre, qui dépeint une atmosphère de voyage inattendu, où l'on vagabonde de gauche à droite à la recherche de soi et en quête d'exploration.
"Paris, Texas" n'en n'est pas moins l'un de mes films préféré, pour son approche ambivalente d'une force tranquille, par son ambiance de grand voyage dans l'inconnu, errant sur les routes du désert, et la recherche d'être chers qui nous pousse à aller rapidement de l'avant.


Premièrement, sa palette colorimétrique, reste pour l'époque assez surprenante, une lumière qui va parfaitement entrelacer le contour des formes du visage, ou bien une direction artistique minutieuse dans l'habillage et l'environnement. C'est ce qui frappe des l'ouverture du film. La caméra se balade, adoptant une approche aux plans large, pour laisser la contemplation du paysage.
Ce qui frappe au second plan, c'est sa tranquillité. En effet Paris, Texas est une aventure que l'on traverse comme quand vous écoutez votre musique sur un trajet en voiture en admirant le paysage, vous vous laissez emporter par ce qui s'offre à vous.

Mais Paris Texas nous berce d'autant plus par sa musique au style western (rappelant un semblant de fond sonore à la cowboy bebop). Sa musicalité va participer à l'immersion du spectateur, nous emmenant sur la route en suivant le protagoniste. Ce dernier ne parle pas souvent, le ton calme, il joue sur l'observation, la recherche, penseur il parcourt son chemin.
Basé sur un rythme lent, le film va progressivement dévoiler le mystère qui plane tout le long. La mère.
Travis (le protagoniste initial) sur son chemin en plein désert, est un homme qui cherche à se reconstruire et a recoller les morceaux d'une histoire. Un amour perdu, qui s'est embrasé, mais qui n'est pas mort.
Retrouver le passé, pour mieux aborder le présent pour construire son futur. Les passerelles du temps vont le changer radicalement dans sa vie, prenant les devants pour retrouver ce qu'il a perdu, décidé (mais calmement) à se remettre sur la route.
Sa parole se libère, un voyage sans fin qui marque un début d'histoire à tout moment. Un horizon sans fin sans limite.
Wim Wenders choisit de nous emmener dans des lieux vaste et contemplatif, parsemé de distance, que ce soit au point de vue de la caméra ou de relation amoureuse, sentimental.

Swannarth
10
Écrit par

Créée

le 28 sept. 2020

Critique lue 79 fois

Swannarth

Écrit par

Critique lue 79 fois

D'autres avis sur Paris, Texas

Paris, Texas
Velvetman
10

C'est la fille.

Paris Texas, c’est l’existence d’un terrain vague au milieu de nulle part, une contrée vide de vie qui ne demande qu’à reconstruire les péripéties d’un passé lointain et oublié. Derrière un accord...

le 23 févr. 2015

152 j'aime

12

Paris, Texas
Dilettante
5

La fin justifie t-elle la moyenne?

Il est vrai que Paris, Texas est esthétiquement irréprochable tant les plans sont magnifiques. Malheureusement, le temps semble se figer lorsqu'on regarde un film aussi vide de vie ! Les scènes sont...

le 20 sept. 2011

85 j'aime

5

Paris, Texas
Grard-Rocher
8

Critique de Paris, Texas par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Au Texas, dans l'immensité et l'aridité du désert, suivi du regard par un vautour, marche sans but un homme vêtu d'un costume de ville et d'une casquette avec pour tout bagage une gourde d'eau...

70 j'aime

9

Du même critique

Démineurs
Swannarth
6

Démineurs

Démineurs est un film à la mise en scène intelligente, et à certaines scènes réaliste; mais qui peine à aller véritablement au fond de son sujet : On ressent tout d'abord la volonté de la...

le 15 déc. 2020

1 j'aime

The Killer
Swannarth
7

Allure de téléfilm mais marquant

je suis déstabilisé, ce film vaut davantage un 5 par ses défauts qu’un 7 pour sa volonté de faire. Mais je me suis laissé emporter par sa volonté de bien faire, et l’ensemble de ses idées. Nous...

le 3 nov. 2020

2046
Swannarth
10

Dimension parallèle, dyptique et secrets.

spoil Mr.chow, journaliste et écrivain, qui se laisse la majeur partie de son temps, libéré à de courtes aventures avec des femmes, de coucher avec elles, dont une prostitué du même hôtel où il loge,...

le 3 août 2020