Je me laisse très facilement emporter par ce genre d'oeuvre, qui dépeint une atmosphère de voyage inattendu, où l'on vagabonde de gauche à droite à la recherche de soi et en quête d'exploration.
"Paris, Texas" n'en n'est pas moins l'un de mes films préféré, pour son approche ambivalente d'une force tranquille, par son ambiance de grand voyage dans l'inconnu, errant sur les routes du désert, et la recherche d'être chers qui nous pousse à aller rapidement de l'avant.
Premièrement, sa palette colorimétrique, reste pour l'époque assez surprenante, une lumière qui va parfaitement entrelacer le contour des formes du visage, ou bien une direction artistique minutieuse dans l'habillage et l'environnement. C'est ce qui frappe des l'ouverture du film. La caméra se balade, adoptant une approche aux plans large, pour laisser la contemplation du paysage.
Ce qui frappe au second plan, c'est sa tranquillité. En effet Paris, Texas est une aventure que l'on traverse comme quand vous écoutez votre musique sur un trajet en voiture en admirant le paysage, vous vous laissez emporter par ce qui s'offre à vous.
Mais Paris Texas nous berce d'autant plus par sa musique au style western (rappelant un semblant de fond sonore à la cowboy bebop). Sa musicalité va participer à l'immersion du spectateur, nous emmenant sur la route en suivant le protagoniste. Ce dernier ne parle pas souvent, le ton calme, il joue sur l'observation, la recherche, penseur il parcourt son chemin.
Basé sur un rythme lent, le film va progressivement dévoiler le mystère qui plane tout le long. La mère.
Travis (le protagoniste initial) sur son chemin en plein désert, est un homme qui cherche à se reconstruire et a recoller les morceaux d'une histoire. Un amour perdu, qui s'est embrasé, mais qui n'est pas mort.
Retrouver le passé, pour mieux aborder le présent pour construire son futur. Les passerelles du temps vont le changer radicalement dans sa vie, prenant les devants pour retrouver ce qu'il a perdu, décidé (mais calmement) à se remettre sur la route.
Sa parole se libère, un voyage sans fin qui marque un début d'histoire à tout moment. Un horizon sans fin sans limite.
Wim Wenders choisit de nous emmener dans des lieux vaste et contemplatif, parsemé de distance, que ce soit au point de vue de la caméra ou de relation amoureuse, sentimental.