On ne peut pas nier que la démarche de Catherine Corsini se veut honnête. Seulement voilà, quand on amorce un film par son final, on appelle forcément le spectateur à porter son attention sur le cheminement plutôt que sur la conclusion du propos. Or, le vrai hic avec ce "Partir", c’est qu’on ressent très vite que ce cheminement risque d’être finalement sans surprise et, pire encore, sans réel approfondissement. Les trois personnages abattent leur carte en seulement quelques minutes, faute il faut dire d’en avoir beaucoup. Très vite les scènes ne deviennent que la monotone et rébarbative illustration d’une situation qui se répète à l’infini, sans qu’elle ne fasse progresser d’un iota notre perception de la situation. Au fond, l’heure et demie que dure le film est tellement superficielle, et traitée avec si peu d’imagination, qu’elle en devient piteusement banale, à tel point que la tentative de twist final est totalement reléguée dans le domaine de l’anecdotique. Faire un film avec le cœur est certes chose louable, mais quand celui-ci est servi sans panache ni talent, il en perd ce qui fait pourtant son essence : la transmission de l’émotion…

Créée

le 8 nov. 2017

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