Film méconnu dans la carrière du grand Maurice Pialat Passe ton bac d'abord est un drame social terriblement plat et ennuyeux, souffrant d'une écriture d'une banalité déconcertante et d'un rythme proprement soporifique. Proche de l'amateurisme et manquant cruellement de précision l'interprétation n'est guère représentative du travail remarquable qu'exerce Pialat dans ses meilleures réalisations. Nous somme de fait très loin de l'incarnation virtuose d'un Police ou d'un Van Gogh, sans doute en raison d'une absence de professionnalisme de la part de l'équipe artistique. C'est mou et tout de même assez décevant.


Le film n'a ni vraiment de commencement ni même de véritable fin, suivant une bande d'adolescents dans leur quotidien peu reluisant. Sorte de prise sur le vif d'un moment de leur existence Passe ton bac d'abord promettait à l'origine quelques enjeux certes faciles mais efficaces, complètement passés à la trappe par Pialat : ainsi l'angoisse vécue avant l'examen fatidique par le groupe de lycéens n'est pas du tout développée par le cinéaste, aucune tension ne se dégage dudit drame. Austère et peu attrayant ce film relativement confidentiel dans la prestigieuse filmographie de l'auteur de A nos amours reste insuffisant sur le plan émotionnel, pas forcément mauvais en définitive mais suscitant plus une vulgaire indifférence qu'autre chose. Bof.

stebbins
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le 6 juin 2015

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