Attention : cette critique a de fortes chances de contenir des spoilers !


L'espace a le vent en poupe ces temps-ci. Après des films comme Gravity (2013), Interstellar (2014) ou seul sur Mars (2015), Morten Tyldum surfe sur la vague de la fiction spatiale. De quoi nous mettre en orbite ? Pas certain.



Seul au monde



Apparemment librement inspiré d'une nouvelle de Philippe K. Dick, The Passengers nous conte l'histoire d'un type qui se réveille par accident dans un vaisseau spatial, en route pour une planète colonisée. Alors que le vaisseau compte 5000 passagers et plus de 200 membres d'équipage, Chris Pratt se retrouve alors seul, dans un engin gigantissime aux allures de paquebot de croisière high-tech, 90 ans avant d'arriver à destination. Foutu cryogénisateur !
Commence alors pour lui une aventure en solitaire. Mais sans personne à qui parler à part l'androïde du bar, il va vite partir en sucette...



Et Dieu créa la femme



Heureusement, le vaisseau ne comptant pas moins de 4999 individus restants, sans compter les membres d'équipage, il reste à Chris Pratt l'embarras du choix pour se trouver un compagnon de voyage - ou bien une compagne. En utilisant la procédure manuelle d'urgence, il choisit de réveiller la belle au bois dormant - interprétée ici par Jennifer Lawrence -, elle qui n'avait pourtant rien demandé. C'est lui qui a croqué la pomme, cédant à la tentation, mais ne lui révélant rien de son rôle là-dedans.
Désormais les deux seuls individus actifs à bord du vaisseau - jeunes et avec des gueules de star hollywoodiennes -, je vous laisse deviner à quel jeu ils vont jouer tous les deux.



Macgyver dans l'espace



Pour une bonne odyssée spatiale à la sauce blockbuster, il vous faut en particulier deux ingrédients (à part des acteurs et actrices beaux gosses) : des explosions et des effets spéciaux badass (du moins en théorie) et un ou plusieurs héros qui, quoique supposément des individus lambda au départ, vont soudainement se transformer en surhommes. C'est la recette magique de The Passengers. Une recette, visiblement, dont le dosage a été manqué.



Drame ou comédie ?



Car à vouloir mélanger tous les genres, The Passengers finit par s'emmêler les pinceaux. Entre le fil scénaristique trop attendu et les scènes d'action devant lequel je me suis esclaffé comme un beauf sur mon canapé, notre vaisseau ne parvient pas malheureusement pas à dépasser le ras des pâquerettes cinématographiques. C'est dommage, car l’environnement dans lequel baigne le tout est bien réalisé. Mais ni le cul de Chris Pratt, ni la gueule d'ange de Lawrence, ne vont pouvoir sauver le film en perdition dans l'espace. Pas de quoi fouetter un huitième passager !

Raineyd
4
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le 16 sept. 2019

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Raineyd

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