Avec ce jeu du chat et de la souris, métaphore du travail ainsi que le relation employeur-employé, on aurait pu croire que ce sujet était en or pour Brian De Palma, clairement en perte de vitesse depuis Snake Eyes, soit ... plus de ans !
Mais non, le réalisateur singe ce qu'il a toujours fait dans sa période Hitchcockienne, à savoir la femme blonde, le plan vu de haut de l'escalier à la Vertigo, des masques, la manipulation.... D'une manière crue, on dirait qu'il ne s'est pas fait chier.
J'ajoute à cela l'aspect technique du film clairement à la rue, cette lumière bleutée qui doit masquer un budget indigent (et où j'apprends qu'il a été de 30 millions de dollars, ce qui me sidère quand on voit les moyens à l'écran) ou singer là aussi l'aspect thriller qui est clairement loupé.
Par contre, j'apprécie le fait que ce soit un film quasi féminin, où les hommes sont des rôles secondaires. On y trouve Rachel McAdams (toute blonde), Noomi Rapace et une jeune actrice allemande, Karoline Herfurth, qui vraiment excellentes toutes les trois. La musique de Pino Donaggio est elle aussi sous perfusion de Bernard Herrman.
C'est vraiment pas terrible, et plus ça va, plus je me dis que la carrière de De Palma s'est arrêtée dans les années 1990 ; qu'est-ce qui lui est arrivé depuis (Femme fatale, sérieusement ?) ?
J'avoue ne pas avoir vu à ce jour le film original, Crime d'amour, mais là, De Palma se plante en toute beauté, et ça fait presque mal au cœur de l'écrire...