Twin Peaks
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Je ne suis pas hermétique à la poésie du quotidien, pourtant. Je suis souvent la première voire la seule à marquer l'arrêt, comme un setter à l'affût, devant la micro-pointe de jaune qui prend la lumière de l'automne, sur le chemin du boulot. Ce film avait l'air d'un pain béni pour la contemplative que je suis... mais non, en fait, il n'a fait qu'exaspérer la spectatrice qui aime qu'un film raconte une histoire. Je serais de mauvaise foi à lui nier la moindre portée ou à faire semblant qu'il ne se passe rien, mais, honnêtement, je suis restée sur le bord de la route. Passer une semaine avec ce petit couple bien niais, partager son quotidien sirupeux et ennuyeux en diable, contempler atterrée le brin de fantaisie de la nana (wannabe artiste tirant sur le pathétique - elle est censée être si mignonne !) et entendre les vers de mirliton du type, ça a bien vite eu raison de ma patience. Et ça pose question, puisque, fondamentalement, je suis la première à défendre une charge artistique résolue contre une vie superficielle et vaine... Jarmush ne dit pas autre chose. Comment se fait-il que son film soit passé aussi loin de mes radars ? Un mystère de la création... En tout cas, ne vous laissez pas décourager, et tentez l'expérience : habiter poétiquement le monde, quel plus beau programme ?
Créée
le 21 nov. 2018
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