Pathfinder - Le Sang du guerrier par Pascoul Relléguic

Vu en ayant bien en tête que le film était merdé, et j'ai tout de même passé un bon moment.

Tout comme tout le monde, la photo est sublime et les vikings poutrent comme pas possible. Le côté historique est vite dégagé pour faire un bon vieux film d'heroic-fantasy montrant les hordes de Guerriers du Chaos affronter de minables Elfes des bois. Cela aurait été parfait s'il n'y avait eu ce héros trop jeunot pour permettre de croire un instant qu'il puisse tenir tête à une légion de telles brutasses. Et plus le temps passe, plus il est ridicule, tentant vainement de se la péter en sortant quelques déclarations pseudo-choc. Sincèrement, j'ai trouvé que plusieurs scènes tournaient au nanar (tous les aphorismes indiens à 2 balles, du style "dans chaque coeur d'homme se battent deux loups", la chute de la corniche après un jet de pierre nawak, l'épée quasi-magique de Ghost, toujours intacte à la fin du film, sa crise identitaire...), mais ce n'était pas pour autant déplaisant.

Mon intérêt a un peu chuté à partir du moment où Ghost devient l'éclaireur de ces crânes vides de Urukhaï (ils ne voient rien venir des pièges les plus évidents), occasion de nous servir à toutes les sauces les applications pratiques et vraiment très terre-à-terre de la philosophie indienne "utilise le poids de l'adversaire". Le vide scénaristique commence alors à vraiment se faire sentir.

On sent aussi le remontage du film, très flag' dans l'irruption soudaine de la scène de luge (au demeurant excellente) dont on fait mal le lien avec ce qui suit et précède.

Malgré ces défauts, Pathfinder reste un film à voir pour savourer une photo nickel et des vikings comme on voudrait en voir tous les jours. C'est dommage de ne pas voir pu le distribuer plus que ça au cinéma, parce que ça devait taper.