Parce qu’il s’agit de l’adaptation fidèle du très réussi roman autobiographique de Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade, racontant son année de rééducation dans un centre spécialisé après un accident.
Parce que l’on est plongé en immersion dans le quotidien de personnes aux histoires très différentes (et souvent tragiques) qui réapprennent ensemble à vivre en se serrant les coudes, soutenues par des soignants exceptionnels et dévoués.
Parce que le film est immensément drôle en dépit de son sujet difficile.
Parce que ses interprètes, Pablo Pauly en tête, sont simplement époustouflants de justesse.
Parce que tous ces jeunes gens brisés dans leur élan vital font preuve d’un courage, d’une énergie, d’une volonté de survie qui devraient nous servir de leçon et permettre de relativiser nos petits problèmes, eux qui sont devenus dépendants même pour les besoins les plus élémentaires, avec le choix souvent d’en rire… alors en attendant, il ne leur reste plus qu’à rester « patients », espérer, résister.
Parce que le film incite à une réflexion salutaire sur l’invalidité, la difficulté de se réintégrer dans le monde « normal », où le handicap devient une étiquette, une identité au-delà de laquelle nous autres, valides, nous ne faisons pas toujours l’effort de creuser.
Parce que c’est un film sur l’Espoir avec un grand E (à quoi d’autre se raccrocher ?), qui ne tombe jamais dans le pathos ni le tire-larmes, d’une sincérité touchante et désarmante.