Photoshop around the corner

Lorsqu’on connait Marc Fitoussi (La vie d’artiste et le très réussi Copacabana), on aborde son dernier film avec bienveillance et l’envie sincère de l’apprécier.
Très vite, l’artificialité assumée de l’univers ultra référentiel saute aux (et pique un peu les) yeux. Agatha Christie, screwball comedy, scoubidou, même, explicitement cité, nous sommes dans un monde clinquant, ultra coloré (et éclairé d’une main de maitre) où le soleil de l’Italie rend, s’il était nécessaire, Kiberlain encore plus belle, pétillante et glamour que jamais : de ce fait, nous sommes dans l’inverse absolu de la terne Ostende et surmaquillée Huppert de Copacabana. Mais là où cette dernière parvenait à nous faire atteindre une humanité touchante et une vérité modeste des êtres, la surface lisse de Pauline Détective n’a pas grand-chose à nous proposer. C’est souvent le problème avec la parodie et les réécritures : le jeu amusé et l’hommage suffisent rarement à faire un bon film. L’intrigue, peu passionnante, ne mérite pas qu’on s’y attarde, et la trame comique souffre d’un problème de rythme assez patent. On reconnaitra à Fitoussi son sens du dialogue toujours aussi percutant, et le courage dont il fait preuve en se renouvelant ainsi d’un film à l’autre motive pour lui laisser une chance au prochain.