Insidious-bis

Même les acteurs Oscarisés ont besoin de jobs alimentaires. Nouveau navet à accrocher à la collection d'un Nicolas Cage vieillissant à vue d'œil, Pay the Ghost adapte librement une nouvelle de Tim Lebbon et nous narre les mésaventures surnaturelles d'un prof de littérature parti à la recherche de son fils enlevé le soir d'Halloween par une entité diabolique qui le retient dans une dimension parallèle.

Remake officieux de Insidious, lui-même bien inspiré de Poltergeist, le film du tâcheron Uli Edel nous plonge dans une enquête fatigante peuplée de séquences involontairement comiques où ce pauvre Nic Cage tente de rester éveillé à chaque plan pour toucher son maigre chèque.

Faire la même histoire qu'un film à succès n'est en soi pas difficile, le plus dur étant de proposer quelque de chose de mieux ou au pire de différent. Pay the Ghost est ainsi extrêmement plat, le rythme du film allant de mal en pis à travers ces recherches hasardeuses dans les bas-fonds de New York, enchaînant passages inquiétants tombant à l'eau rapidement et séquences guignolesques (comme ce merveilleux final à faire pâlir celui déjà bien grotesque du Dernier des Templiers).

Ponctuant son film de jump scares prévisibles et de moments pseudo-angoissants comme pour remplir le cahier des charges du petit film horrifique de base, le réalisateur semble comme perdu entre un thriller fantastique classique et la volonté de surfer sur les récentes productions du genre sorties il y a 2 ou 3 ans. Quant à Nicolas Cage, dire qu'il livre ici sa plus plate interprétation serait se répéter. Un direct-to-dvd fortement dispensable.