Encore une cinexpérience intéressante, amusante, rigolote, teintée d'absurdités joyeuses, tout en apportant quelques leçons de savoir-vivre, en mettant le doigt sur les incohérences des procédures administratives.
Juliette (Maud Wyler), joyeuse trentenaire en rupture de tout, s'arrête sur une aire de repos pour se détendre et pour remplir son carnet de correspondance avec elle-même pour ne perdre de vue sa propre vie. C'est alors qu'elle se fait voler sa voiture par une nudiste apparue sans prévenir. A la gendarmerie, le capitaine (Swann Arlaud) la reçoit, recueille sa déposition, tout en lui expliquant que les procédures ne produiront aucun résultat. Mais que ça valait la peine, car ça pourrait finir par marcher... Si, si...
Mais entre les deux personnages, il se produit un petit quelque chose qui va s'amplifier lorsque Juliette va débarquer dans la demeure familiale du capitaine, bousculant les habitudes, toutes construites autour de la culture du souvenir du défunt père. La mère (Fanny Ardant) découvre alors une autre façon d'aborder la vie, commence à se poser des questions, tandis que le frère du capitaine (Nicolas Maury) se retrouve confronté aux problèmes de sa fille pré-adolescente qu'il n'avait pas vu venir ou plutôt qu'il tentait d'ignorer pour se consacrer à ses vers de terre.
C'est habilement construit, bien mené, filmé dans un décor naturel de rêve (les Vosges à l'automne), finement interprété par des comédiens en liberté surveillée, et habité par un humour serein, joyeux, et bien vu. Seul petit regret, la première partie du film est plus enlevée, tandis que la seconde plus romantique, semble un peu s'épuiser.
J'ai parfois pensé au film "En liberté", au travers des nudistes, en montrant une autre facette de la vie de nos sociétés dont des groupes improbables menacent les grands équilibres par des revendications insoupçonnées.
Voici une agréable comédie amoureuse, drôle et délicate, qui donnera sans nul doute, bien des satisfactions aux spectateurs.
A voir dès le 14 août, sans aucune restriction.

Eric-ROBINNE
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le 19 juil. 2019

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Eric ROBINNE

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