Enfin on parle de nous, les divinités !

C'est l'histoire de deux déesses d'un certain âge, allongées sur la plage, qui regardent deux jeunes dieux surfant sur les vagues. Ce sont des mères qui admirent leur fils respectif. Elles sont rayonnantes. Ils sont beaux, forts, insouciants. Elles sont les meilleures amies du monde, et eux le sont devenus aussi. Mais Cupidon a tiré ses dards et l'amour va venir perturber ce quatuor.

Perfect Mothers est un tableau allégorique qui joue avec les symétriques, les contrastes, le temps qui passe, l'instant présent en forme d'éternité, le soleil éclatant, la nuit secrète, ou avec les camaïeux, comme les diverses manières d'aimer, ses enfants, l'amitié, soi-même. Le film développe principalement deux histoires d'amour différentes, l'une légère et sensuelle, l'autre profonde et fusionnelle. De cette asymétrie surgit l'émotion telle Vénus de sa coquille Saint-Jacques, car les mères s'imposent les mêmes contraintes afin de préserver ce qui a été, mais les amours ne sont pas identiques, les souffrances et les sacrifices ne sont pas les mêmes.

Perfect Mothers est beau. Robin Wright est à tomber par terre, Naomi Watts ose les scènes en gros plan sans maquillage. L'intrigue révèle des suprises et la fin est tout simplement merveilleuse.