Il est toujours appréciable de voir des oeuvres de grands cinéastes. Parce que nous pouvons alors étaler notre "culture", avec un grand "c" lors de débats entre ami et connaissances, ou alors pouvoir se vanter de réciter par coeur la moindre réplique sur d'obscurs forums (faut dire "fora", paraît-il...) devenant ainsi une sorte de héros de bac à sable, ou alors faire style au milieu d'une galerie d'art, surprenant avec poésie les bourges y traînant leurs guêtres payées à prix fort alors que fabriquées en Chine.
Et Bergman fait parti de ces cinéastes, produisant d'immenses films ici et là, et produisant aussi quelques films malencontreusement vains.
Le noir et blanc est juste superbe... Quand il est exploité. En réalité, De temps à autre Bergman nous gratifie de belles images composées, avec doigté et intelligence, puis enfin de lumière on ne peut plus ennuyante. La réalisation est bonne, mais mis à part ces superpositions de visages qui arrivent de temps à autre, où se trouve donc le talent de Bergman ? Bon, c'est vrai qu'un Bergman foireux passe mieux que, mettons, les nouveaux James Bond.
Et puis c'est long tout ça. Le film dure trois heures. Hein, quoi, que une heure vingt ? Faîtes attention, c'est peut-être un mensonge.
C'est remarquablement bien écrit. Le cheminement est lisse, une montée relativement bien gérée, profitant de respiration régulière, mais tout cela pâtit d'une symbolique assez chelou. J'accorde que le traitement n'est pas, à défaut d'être révolutionnaire (ce qui en soit ne porte aucunement préjudice au film) mal foutu. On s'y attend un peu néanmoins, pas qu'on devine tout, mais disons qu'il n'y a pas de mystère, on sent très bien que tout tourne autour de l'infirmière.
D'ailleurs, les actrices sont plus que correctes (vu en VOST), elles sont dans le sujet et ont de l'énergie.
Un film franchement moyen, un peu lourd, surchargé de symboliques un peu (beaucoup) inutiles. Et long. Mais loonnng. Mais looooonnnnnnggg !!
NB:
Oui j'ai sursauté. Je n'aime pas les mouvements brusques.