L'esprit shopping
On ne sait pas trop ce qu’il en est, à la fin. Et même pendant le film, on ne sait pas non plus. On reste déconcerté, un peu hagard. On sent bien qu’Olivier Assayas et sa nouvelle muse, Kristen...
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le 14 déc. 2016
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Ça se regarde sans trop de difficulté (j'ai pourtant cru que ça serait vraiment chiant durant les 10 premières minutes) et pourtant c'est pas particulièrement palpitant.
L'intrigue na va pas très loin ; malgré le vide apparent, l'auteur met en place plusieurs récits, plusieurs thèmes, avec quelques connexions tout de même. Mais rien n'est jamais clair : personnage schizo, fantômes farceurs ou harceleur perspicace ? Un peu de tout probablement, sans que l'auteur n'ose jamais approfondir quoi que ce soit. On reste donc assez souvent sur sa faim. Sauf pour ceux qui adorent voir des personnages s'envoyer des textos, là on peut dire qu'il y va à fond ; quoique c'est tout de même un peu redondant, en fait même ça il ne parvient pas à renouveler l'idée.
C'est dommage parce que c'est intéressant, et la manière que l'auteur a de ne pas tout révéler tout de suite, maintient la curiosité du spectateur (pas sûr qu'un second visionnage soit très sain). Les personnages ne sont pas inintéressants non plus, mais l'auteur tourne vite en rond et seule l'héroïne a droit à quelques chouettes scènes exploitant sa caractérisation. Pour les autres, il faudra se contenter de quelques répliques lourdement explicatives pour les comprendre.
Visuellement, ce n'est pas mal : ça fait penser à du film français de par le travail de lumière un peu plat, mais les mouvements sont un poil plus ambitieux, un poil plus ricains. Les long travelling instaurent une ambiance particulière, on finit même par ressentir des frissons... sauf que là aussi le réalisateur ne va pas assez loin : il coupe trop tôt ses plans, quitte l'ambiance trop soudainement ou bien abuse de fondus au noir (j'imagine qu'ils sont là pour renforcer les présences fantomatiques attendues ou autre explication symbolique de ce genre, le problème c'est que le fondu au noir c'est un artifice de montage qui fait sortie du film : dès que l'image commence à fondre, on comprend que ce n'est pas naturel, que c'est un choix technique).
Les effets spéciaux ne sont pas terriblement convaincants. Y a même un côté Z renforcé par les attitudes un peu grotesques des fantômes (et la manière de les filmer aussi peut-être). Les acteurs sont bons. Kristen m'a plutôt convaincu avec sa prestation à fleur de peau : elle gère plutôt bien les spasmes et on dirait qu'elle va fondre sur place si on lui parle trop longtemps. Je moins fan de ses fesses, un peu trop petites ; ses seins, en revanche, sont encore mignons. Son visage aussi est bien. Et puis quand elle s'habille bien, elle peut être sexy. Les autres acteurs se débrouillent également mais marquent nettement moins de par la maigreur de leurs personnages.
Bref, y a des choses intéressantes mais on sait pas trop ce qu'on regarde au final, l'auteur se disant que l’ambiguïté c'est tellement plus cool.
Créée
le 31 mai 2017
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