Pete’s Dragon (Don Chaffey, Don Bluth, U.S.A, 1977, 2h08)

Il y a comme ça des films où l’ont dit d’eux qu’ils ne fonctionnent que grâce à la nostalgie de l’enfance. Ces mêmes films qui sont cultes pour les uns, et ‘’m’bof’’ pour les autres qui le ‘’découvre adulte’’. Alors, en ce qui me concerne ce n’est pas spécialement lié.


Bien sûr il y a des films que l’on aime que par nostalgie, mais bien souvent ce sont des bons films, encore efficaces aujourd’hui. Ce sentiment est donc plutôt lié à la qualité intrinsèque d’une œuvre.
Car c’est généraliser. Nombreux sont les films vus dans l’enfance, que l’on n’a pas revu depuis longtemps. Mais pour lesquels on a un regard des plus tendre. Sans pour autant dépasser le stade du ‘’Ho, j’aimerais bien le revoir…’’. Et un jour on passe à l’acte.


Et ce film que vous aimiez, celui que vous regardiez marmot, assis sur le parquet froid de la maison de votre grand-mère, elle-même proche du degrés zéro, vous forçant à manger des gâteaux que seules les vieilles personnes achètent encore. Avec de l’eau et de la farine. Le sucre en option. Et un jour c’est le déclic, vous décidez de le revoir. À l’Age adulte. Et là c’est le drame.


Où est passée la magie ? Où est passée la tendresse ? Où est passé ce souvenir chéri ? Où est passée notre enfance ? Et bien elle a pris 4 décennies. Que le film a vieilli... Et pas comme un bon vin, mais plutôt comme une vieille maison en bois qui a des infiltrations d’eau.


Les acteurs sont insupportables, même pour 1977 leur jeu est complètement datée. Avec facilement 20, voir 30 ans de retard, c’est proche des fresques d’avant-guerre. C’est plan-plan, les chansons sont abominables, trop nombreuses, et se ressemblent toutes. Et comme pour le film elles ont prises les 42 ans dans la tronche. Ce qui avec son retard d’époque fait que le film a techniquement pas loin des 70 ans.


Ce serait se tromper, être méchant, facile et gratuit, de dire que c’est nul. Car c’est un métrage qui doit certainement parler encore à beaucoup. Mais c’est triste de se dire que c’est le sentiment qui se crée, c’est nul. Ça me met mal puisque que c’est tout un pan d’innocence qui se fait la malle. C’est malheureux de revoir un film dont on a un souvenir riche, se ramasser avec le décompte des années, comme une pauvre merde oubliée de tous.


Le bon côté c’est qu’ont peu se convaincre en pensant que ‘’Pete’s Dragon’’ fût une révolution dans l’animation de son temps. Car si il y a avait déjà eu des tentatives (‘’Songs of the South’’ en 1946), c’est la première fois que les personnages live interagissent avec l’animation. Et cela 12 ans avant ‘’Who Framed Rogger Rabbit ?’’.


En plus le Dragon est vraiment bien fait. Les parties animations ont été réalisées par Don Bluth (je vous laisse regarder sa filmographie, vous allez sans doute vous dire ‘’Ha c’est lui !’’), et conservent un petit esprit désuet, qui réjouis. Mais peu suffisant pour sauver le reste.


Il y a comme ça des films où l’ont dit d’eux qu’ils ne fonctionnent que grâce à la nostalgie de l’enfance. Ces mêmes films qui sont cultes pour les uns, et ‘’m’bof’’ par les autres qui le ‘’découvre adulte’’. Et puis il y a ceux qui dans notre mémoire étaient cultes, et dont la réalité a rattrapé la théorie bien rependue du temps qui passe.



  • Stork. _

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le 28 mai 2020

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Peeping Stork

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