Quand l’enfance juge la folie des hommes

Belle adaptation du roman du talentueux Gaël Faye. La mise en scène d’Éric Barbier est précise et fidèle. Ce petit pays de montagne verdoyant à terre ocre est montré à travers le regard d’un enfant qui se cherche entre ses origines françaises et tutsis.

Enfance heureuse fauchée en plein vol par l’horreur du génocide et des règlements de compte ethniques, vengeances aveugles qui viennent brutalement gâcher les jeux d’un groupe d’enfants facétieux. C’est choquant, traumatisant... mais la réalité du génocide Rwandais de 1993 sur lequel la communauté internationale a choisi de fermer les yeux l’est bien davantage.

Le film, comme le roman, n’élude pas la place controversée des néo-colons dans ce pays africain. Un regret néanmoins sur le rôle du père attribué à Jean-Paul Rouve… qui manque peut-être de profondeur pour interpréter toute l’ambiguïté d’un père à la croisée des chemins qui doit prendre des décisions si délicates pour sa famille.

En conclusion ce film trouve un juste équilibre entre les moments de tendresse et d’innocence et les scènes de violence et de drame, pour raconter avec pudeur et simplicité l’histoire de cette famille déchirée par le génocide rwandais.

Quelle saloperie la guerre quand meme..