Une mise en scène d'une neutralité effarante. Le style est confondant de banalité, mais n'empêche pas pour autant le visionnement ; qui flatte ma somnolence récurrente – ou mon instinct lubrique l'espace d'une scène. Pour donner à voir le cadre, ou le contexte, Primal Fear ressemble pas mal à Philadelphia. Contemporains, ils semblent avoir été faits dans le même moule, sauf que ... constitue la bonne miche, et que PP n'est que le croûton. Reste le sujet d'observation nommé Edward Norton, pour qui j'ai lancé ce film avant de le disséquer. Et pour parler performance d'acteur, on peut dire qu'il campe plus qu'honorablement ce jeune campagnard bègue et présumé schizophrène (qui a dit Fight Club ?) en plus de ça - eh oui... personne n'est parfait. Mais ce taré congénital volerait presque la vedette à Richard Gere, qui joue un avocat « pourri », envers et contre tous (du déjà vu non ?) mais avant tout beau, riche, et célèbre. A croire que ça lui colle à la peau... Mode d'emploi : un film à regarder les bras croisés, comme tout septique pantouflard ascendant « tough guy » qui se respecte. Avec toujours en tête l'idée qu'on assiste à un épisode peaufiné de Perry Mason. C'est surtout un thriller de plus, qui n'aurait manqué à personne s'il avait été jeté avec l'eau du bain.