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Je me méfie toujours de Paul Thomas Anderson, capable de me fasciner comme de m’ennuyer profondément. J’avais adoré There Will Be Blood, Punch-drunk Love et Boogie Nights mais détesté The Master. Ici, c’est l’histoire d’un couturier créateur de la bonne société londonienne dans les années 1950. Il cherche la muse. Il la trouve mais encore faut-il qu’il se supportent réciproquement. Commençons d’abord par applaudir l’interprétation très convaincante de Daniel Day-Lewis et Vicky Krieps, ils sont l’articulation du film et sa respiration. Pour le reste, on est d’abord captivé par ce personnage particulier et par la relation étrange qu’il entretient avec sa muse. Mais bien vite, on s’agace devant ces tergiversations, ces non-dits, ces jeux d’apparence. Puis vient l’indifférence. Et alors on se met à trouver le temps long. Reste que la réflexion sur le génie créateur solitaire et hanté par des fantômes n’est pas du tout inintéressante mais elle manque cruellement de relief par la faute d’une réalisation trop propre (il y a bien de magnifiques plans) qui, certes, colle à l’image de cette société mais ne traduit pas du tout les tourments des personnages. Elle aplanit le yoyo émotionnel que devrait susciter une relation de couple par certains côtés extrême. Ce n’est pas mauvais non, c’est juste trop ou trop peu.
Créée
le 19 oct. 2020
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